Irak : premières frappes contre Daesh depuis le porte-avions Charles de Gaulle, deux objectifs détruits

Les bombardements menés ce lundi par des chasseurs français ont été effectués en soutien à des forces locales en progression autour des villes de Ramadi et Mossoul.

Un Rafale français sur le porte-avion Charles-de-Gaulle le 22 novembre en Méditerranée orientale.

Crédit : ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP

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Jusque là cantonnées au territoire syrien, les frappes aériennes françaises contre le groupe État islamique ont cette fois visé des cibles en Irak. Des chasseurs-bombardiers basés sur le porte-avions français Charles de Gaulle ont frappé des objectifs de Daesh sur le sol irakien, pour la première fois depuis le déploiement du navire en Méditerranée orientale, a annoncé le chef d'état-major des armées. Deux objectifs ont été détruits par les bombardements.

"Nous avons frappé à Ramadi et à Mossoul en appui au sol de forces locales qui étaient en progression contre des troupes de Daesh ", a indiqué le général Pierre de Villiers à bord du porte-avions. Cette annonce fait suite aux propos de François Hollande tenus lundi matin au côté de David Cameron, dans lesquels le chef de l'État a exprimé la volonté de l'État-major français "d'intensifier" ses frappes pour causer "le plus de dégâts possible" à "l'armée terroriste" de Daesh.

26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle

Ces frappes aériennes ont été décidées par la coalition internationale dirigée par les États-Unis mais aussi prévues par l'état-major à Paris. "Ce que nous voyons, c'est que ce qui a été décidé en septembre 2014 fonctionne. Il s'agit bien de continuer à frapper l'adversaire par les voies aériennes pour permettre aux troupes irakiennes de continuer à se former et de combattre pour reconquérir le terrain que Daesh avait pris depuis son offensive de l'été dernier", explique le porte-parole de l'état-major, le colonel Gilles Jaron.

Les 26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle triplent la capacité offensive de la France dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Émirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000). Concernant les frappes en Syrie, qui abrite des centres de commandement et de recrutement ainsi que des ressources pétrolières de l'EI, "c'est une question d'heures, de jours", a ajouté le général de Villiers.

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