Les États-Unis s'engagent contre Daesh au sol, avec l'intervention jeudi 22 octobre dans une prison du groupe islamiste près de Hawijah, dans le nord de l'Irak. Une opération menée avec l'aide des forces kurdes, motivée par "un danger imminent d'exécution de masse des otages" selon Peter Cook, porte-parole du Pentagone, qui a permis la libération de 70 otages et dans laquelle un soldat américain a trouvé la mort.
L'homme a été blessé lors de l'assaut dans des échanges des tirs. Il est décédé un peu plus tard, alors qu'il recevait des soins médicaux, a expliqué le porte-parole. Il s'agit du premier Américain tué au combat depuis le lancement des opérations américaines contre l'État islamique en Irak en août 2014, a assuré de son côté un responsable de la Défense américain. Peter Cook a indiqué plus tard qu'il s'agissait du premier soldat américain mort en action en Irak depuis le retrait des troupes américaines de combat fin 2011.
Parmi les 70 otages libérés, plus de vingt seraient des membres des forces de sécurité irakiennes selon le Pentagone. Le bureau du chef du renseignement kurde Masrour Barzani a pour sa part évoqué la libération de 69 prisonniers, dont aucun ne serait Kurde, selon les premières informations. Plus de 20 islamistes auraient été tués durant l'intervention et six capturés selon lui. Le Pentagone parle quant à lui de cinq jihadistes.
Les responsables locaux de l'EI "ont tous disparu après le raid. Leurs bureaux sont fermés et personne ne sait où ils sont", a déclaré un habitant de Hawijah à l'AFP. Un autre résident a affirmé à l'agence de presse que le chef local de Daesh et un autre responsable avaient été faits prisonniers.
L'opération a permis de récupérer "du renseignement important", s'est également félicité le porte-parole du Pentagone et menée visiblement in extremis. Un responsable de la coalition antijihadiste dirigée par les États-Unis, a rapporté que les jihadistes avaient préparé des fosses communes. Ils avaient dit aux prisonniers "qu'ils les exécuteraient jeudi après les prières du matin", selon cette source.
Cette opération spectaculaire dénote avec le mode d'action habituel de la coalition, qui repose essentiellement sur des frappes aériennes. Appliquant le principe du "pas de soldats sur le terrain" (no boots on the ground) décidé par le président Obama, les soldats américains en principe ne sortent pas des bases où ils sont assignés. Les 3.500 militaires déployés en Irak, dans le cadre de l'opération "Détermination absolue" contre l'EI, sont normalement cantonnés à un rôle de formation, de conseil et d'assistance aux forces irakiennes.
L'opération de jeudi présentait un caractère "unique", a reconnu le porte-parole du Pentagone. Il s'agissait de "répondre à une demande d'assistance du gouvernement" régional du Kurdistan irakien, pour sauver des "otages" dont la vie était menacée, probablement de manière "imminente", a-t-il dit. "Les États-Unis ne sont pas dans une mission active de combat en Irak".
"Nous félicitons les soldats courageux qui ont participé à cette opération réussie, qui a permis de sauver beaucoup de vies", a déclaré jeudi le général Lloyd Austin, le chef des forces américaines au Moyen-Orient, dans un communiqué. "Et nous pleurons la mort de l'un des nôtres, mort en soutenant ses camarades irakiens engagés dans un combat difficile", a-t-il ajouté.
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