Le texte a été adopté à l'unanimité. Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution visant à empêcher le recrutement et le financement de combattants jihadistes en Syrie et Irak, vendredi 15 août.
Le Conseil a également ajouté les noms de six extrémistes - dont des responsables de l'Etat islamique et du Front al-Nosra, originaires d'Arabie saoudite ou du Koweit - sur une liste d'individus soumis à des sanctions internationales, en raison de leurs liens avec al-Qaïda. Ces sanctions consistent en un embargo sur les armes, des gels d'avoirs et une interdiction de voyager.
Proposée par le Royaume-uni, la résolution est la mesure la plus concrète et la plus étendue prise à ce jour par le Conseil, face à l'avancée des combattants de l'Etat islamique (EI). Ceux-ci contrôlent une bonne partie du territoire en Syrie et en Irak et sont accusés d'y commettre des atrocités.
Le texte est placé sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, ce qui permet de recourir à des sanctions, voire à la force, pour le faire appliquer, mais n'autorise pas pour l'instant d'opération militaire.
A l'issue du vote, l'ambassadrice américaine Samantha Power a salué "la position ferme et unie" du Conseil et sa "volonté de prendre des mesures concrètes" face à ce qu'elle a qualifié de "nouveau front de la menace terroriste". Elle a cité le chiffre de 12.000 combattants étrangers, ayant participé jusqu'ici au conflit en Syrie.
Le représentant russe a de son côté souligné que la résolution "ne donne pas d'approbation pour une action militaire". La résolution réclame le désarmement et la dissolution immédiats de l'Etat islamique (EI) ainsi que du Front al-Nosra en Syrie, et des autres formations liées à al-Qaïda.
Le Conseil "demande à tous les Etats membres de prendre des mesures nationales pour endiguer le flot de combattants terroristes étrangers" qui vont rejoindre l'Etat islamique ou Al-Nosra et les poursuivre en justice. Il menace de sanctionner les entités ou individus qui participent à ce recrutement.
Le Conseil "condamne tout échange commercial direct ou indirect" avec les jihadistes, qui contrôlent désormais des champs pétroliers et des infrastructures potentiellement rentables. Un tel commerce "pourrait être considéré comme un appui financier" et donc conduire à des sanctions.
Le Conseil avait jusqu'à présent adopté des déclarations non contraignantes dénonçant les persécutions des minorités en Irak - notamment yazidies et chrétiennes - par l'Etat islamique, et soutenant les efforts du gouvernement irakien pour lutter contre les jihadistes.
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