Les dirigeants du "Groupe des Sept" sont attendus à La Malbaie. Ce sera plus un G6+1 qu'un G7 qui va se tenir ces vendredi 8 et samedi 9 juin dans cette pittoresque petite ville québécoise, car Donald Trump semble totalement isolé.
Cela s'annonce chaud. Ou plutôt froid, car les relations sont glaciales en ce moment entre les États-Unis et leurs six alliés (Allemagne, Royaume-Uni, France, Italie, Canada, Japon).
Le G7 a été inventé au milieu des années 70 pour permettre aux dirigeants de nouer des relations personnelles, se parler directement. Chaque année, on les observe mettre en scène une camaraderie plus ou moins sincère dans un cadre bucolique.
Mais aujourd'hui, il va falloir guetter leur visages. Y aura-t-il des sourires de façade ou de vraies grimaces ? C'est simple : depuis que le G7 existe, jamais les États-Unis n'ont été aussi isolés dans ce club. Jamais un président américain n'avait réussi à liguer les six autres dirigeants contre lui.
Ce n'est pourtant pas la première fois qu'il y a des tensions. Ronald Reagan avait fâché une partie de ses alliés dans les années 80 en plaçant des missiles en Europe. George W.Bush s'était mis à dos la France et l’Allemagne en décidant de partir en guerre en Irak - mais il était soutenu par le Royaume-Uni et l'Italie.
Cette fois, le président américain est seul contre tous. Et sur plusieurs sujets : les relations commerciales, mais aussi l'Iran, le climat, et plus généralement tout le système mondial multilatéral bâti par les États-Unis depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et qu'il remet en cause.
Remarquez, il avait prévenu pendant sa campagne : il ne fait qu’appliquer son programme. Mais l'an passé, pour son premier G7, les autres membres espéraient encore contenir Trump. C'était notamment la stratégie du Français Macron, du Canadien Trudeau et du Japonais Abe. Cela n'a pas marché.
Là cette année, la question est de savoir s'il vont pourvoir rester unis face à Trump. Il n'est pas certain que le Japonais et l'Italien soient aussi fermes que le Français et le Canadien. Car Macron et Trudeau ont eu des mots très durs jeudi 7 juin.
Jamais le président français n'avait été aussi sévère sur Trump. Il a même dit "Nul n'est éternel". Comprenez : "On fait avec, on gère Trump, mais un jour les États-Unis reviendront à la raison". Ou plutôt, comme il l'a dit, "les États-Unis retrouverons le cours de leur histoire". Cela veut dire la même chose.
Ça n’a pas du tout plu au président Trump qui, dans la soirée, a posté une série de tweets sarcastiques, adressés nommément à Trudeau et Macron. En rappelant notamment ses arguments sur les échanges commerciaux, les autres pays qui abusaient de la faiblesse de l'Amérique.
Trump déteste qu'on lui fasse la lecon, qu'on le prenne de haut. C'est pour ça qu'il a envisagé de ne pas venir au G7, d'envoyer son vice-président. Il sera finalement présent, même s'il partira avant la fin samedi.
Mais il ne vient pas pour écouter sans rien dire les remontrances des six autres : même seul contre tous, Trump a bien l'intention de se faire entendre. C'est pour cela que ça sera peut-être plus chaud que froid.
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