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François Hollande au sommet de l'OTAN le 4 septembre 2014
Crédit : BEN GURR / POOL / AFP
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Onze ans après avoir refusé de suivre Washington et Londres dans l'invasion de l'Irak, la France tente de revenir sur le devant de la scène avec l'arrivée ce vendredi 12 septembre 2014 de François Hollande à Bagdad, afin d'apporter le soutien de Paris dans la lutte contre les jihadistes, tout en refusant de suivre Barack Obama sur tous les fronts.
Trois jours avant la tenue à Paris d'une conférence internationale sur "la paix et la sécurité en Irak", le président est arrivé dans ce pays, pour "apporter aux autorités irakiennes le soutien de la France pour lutter contre les terroristes de Daesh (l'Etat islamique)".
La France fournit déjà des armes aux combattants kurdes, et achemine une assistance humanitaire. "Notre intérêt national, notre sécurité nationale, est en jeu et c'est pour cela que nous intervenons. On ne peut pas laisser se créer un sanctuaire islamiste à cinq heures de vol de Paris", explique un diplomate français, qui invoque également la mission historique de protection des minorités chrétiennes.
Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius a précisé mercredi 10 septembre que la France participerait "si nécessaire" à une action militaire aérienne en Irak. Elle dispose de six avions Rafale et un peu moins d'un millier de soldats aux Emirats arabes unis et pourrait aussi mobiliser son porte-avions Charles de Gaulle.
"Une telle participation doit être efficace et ciblée. On doit conserver une part d'autonomie. On ne veut pas être le sous-traitant des Américains", souligne par ailleurs un responsable français.
Surtout, Paris se refuse pour l'instant à suivre le président américain Barack Obama qui a menacé de le frapper également en Syrie. "Ce ne sont pas les mêmes crises" et "il ne faut pas mélanger les deux problématiques, même si l'Etat islamique est présent dans les deux pays", juge le responsable français.
Dans la région et au-delà, le soutien français rassure ceux qu'une intervention militaire américaine, entamée depuis le 8 août par des frappes contre les positions de l'Etat islamique, inquiète.
"En 2002-2003, la diplomatie française avait vu juste en refusant l'engagement dans la guerre et en prévoyant les conséquences de l'intervention : faire du pays un camp d'entraînement pour al-Qaïda, alors que l'organisation en était absente avant la chute du régime de Saddam Hussein", rappelle Karim Emile Bitar, chercheur à l'Iris.
Contrairement aux Etats-Unis, Paris se montre soucieux d'obtenir une légitimité juridique internationale, avec la bénédiction du pouvoir irakien et des Nations unies.
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