Face au Congrès réuni au grand complet et devant des dizaines de millions de téléspectateurs, Donald Trump a lancé mardi 30 janvier au soir un appel à l'unité à l'issue d'une première année au pouvoir qui a profondément divisé la première puissance mondiale.
Certains démocrates avaient boycotté ce premier discours sur "l'état de l'Union" du président des Etats-Unis. Ceux qui étaient là ne l'ont pas applaudi et sont restés ostensiblement assis.
L'ensemble des Américains, et notamment les républicains et les démocrates, doivent "mettre de côté leurs différences à la recherche d'un terrain d'entente", a souhaité Donald Trump, dans un discours au ton inhabituellement ouvert et rassembleur pour lui. C'est un nouveau "moment américain", a-t-il ajouté, estimant qu'il n'y a "jamais eu de meilleur époque pour commencer à vivre le rêve américain".
"Ce soir, je veux vous parler (...) du type de pays que nous allons devenir. Nous tous, ensemble, comme une seule équipe, un seul peuple et une seule famille américaine", a-t-il ensuite lancé.
Un changement de cap, ce ton rassembleur ? Pas vraiment, ou vraiment. Les prochains jours nous le dirons. D'abord, c'est la tradition pour ce discours sur "l'état de l'Union" : le président rassemble la nation. C'est un exercice de style assez classique.
Il y a un an, devant le Congrès réuni de la même manière, Donald Trump avait déjà tenu un discours un peu sur le môme ton. Oublié dans les jours qui ont suivi par des tweets et des déclarations au lance-flamme, puisqu'il avait accusé Barack Obama de l'avoir fait espionner.
Et puis s'il tend une main aux démocrates dans le discours sur l'immigration ou les infrastructures, avec l'autre il montre son poing. Prenons l'exemple de l'immigration. Il dit qu'il veut trouver un trouver un accord avec les démocrates.
C'est l'enjeu clé du moment, qui a provoqué le "shutdown" (le gel de toute l'administration fédérale) il y a dix jours - et ça pourrait se reproduire la semaine prochaine. Son del : le financement de son mur à la frontière mexicaine en échange de la régularisation de sans-papier arrivés enfants, qu'on appelle les "dreamers" (les "rêveurs").
Donc il dit aux démocrates : "Je vous tends la main". Et il ajoute : "Mais les Américains aussi sont des dreamers". On comprend qu'il cherche à rassurer son électorat. Mais si vraiment il espérait négocier un compromis, il éviterait de provoquer l'autre camp avec des phrases de ce genre. Son ton rassembleur, c'est d'abord de la rhétorique.
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