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États-Unis : condamnée pour "dissimulation de cadavre" après une fausse couche

L'histoire de Katherine Dellis, qui n'a pas avorté, mais a fait une fausse couche dans sa salle de bains, attise un débat autour de l'avortement outre-Atlantique.

Une voiture de police dans l'État américain de Virginie (Illustration)
Crédit : AFP / Archives, KAREN BLEIER
États-Unis : condamnée pour "dissimulation de cadavre" après une fausse couche
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Philippe Corbé & Loïc Farge
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L'histoire se passe en Virginie. Début 2016, Katherine Dellis était enceinte. Elle entamait le troisième trimestre de grossesse. Et un jour, elle a été prise de douleurs intenses, vraiment insupportables. Elle ne pouvait plus tenir debout. Elle était en train d’accoucher.

Elle avait si mal qu'elle s'est évanouie. C'est ce qu'a établi l'enquête. Quand elle s'est réveillée, elle a trouvé le minuscule corps sans vie de l'enfant qu'elle portait. Par terre, dans la salle de bain. Elle a coupé le cordon ombilical, mis le corps dans un sac plastique, et l'a jeté dans une poubelle.

Elle est allée aux urgences se faire soigner. Elle a raconté ce qui s'était passé. Le personnel médical a prévenu la police, qui a retrouvé le sac dans la poubelle. L'autopsie a révélé que le fœtus en était à 30-32 semaines de gestation.

L'enfant était mort avant l'accouchement

Il n'y avait pas d'air dans ses poumons. Donc il était mort avant cet accouchement prématuré. Et même, selon le rapport d'autopsie, il était mort pendant trois jours dans le ventre de la mère. C'est pour cela que le corps a expulsé ce fœtus.

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Katherine Dellis vient d'être condamnée pour "dissimulation de cadavre". D'ailleurs elle a plaidé coupable : cinq mois de prison. Il y a eu appel. Je ne vais pas rentrer dans le détail de l'affaire qui est remontée jusqu'à la cour suprême de Virginie. Mais son avocat conteste la condamnation. Il explique qu'elle ne peut avoir "caché un cadavre", car il n'y avait pas de cadavre. L'enfant n'est jamais né, donc il ne peut pas être mort.

Cette question est extrêmement sensible aux États-Unis. Car ce qui se joue derrière cet affaire, c'est de savoir si on accorde au fœtus - et à partir de quand - le même statut et les mêmes droits qu'à une personne après la naissance, quand commence la vie.

Le combat des pro-vie en arrière-plan

L'interruption volontaire de grossesse est légale aux États-Unis depuis une décision de la Cour suprême en 1973. C'est d'ailleurs pour cela, notamment, que la nomination des juges à la Cour pèse autant politiquement. Donald Trump a gagné notamment parce qu'il a promis de nommer des juges conservateurs. Le premier qu'il a choisi est considéré comme une menace par les défenseurs du droit à l'IVG, qu'on appelle les "pro-choix".

En attendant, les pro-vie, ceux qui veulent remettre en cause ce droit, essayent d'imposer des contraintes. Il y a de moins en moins de centres où on peut pratiquer une IVG. Il faut parfois faire des centaines de kilomètres. Le financement est remis en cause.

Des États conservateurs cherchent à protéger juridiquement le fœtus. Par exemple, une cour fédérale vient de casser une loi signée par l'ancien gouverneur de l'Indiana, Mike Pence (devenu depuis vice-président de Trump). Une loi pour obliger à enterrer les fœtus ou les faire incinérer, même en cas de fausse couche. Il s'agit de dissuader les femmes qui veulent interrompre la grossesse.

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