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Le président américain Donald Trump, le 19 juin 2018 à Washington
Crédit : AFP / ALEX WROBLEWSKI
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Les images et les enregistrements ont fait le tour du monde : des enfants en pleurs, séparés de leurs parents, mis en cage. Ce sont les conséquence de la politique "zéro tolérance" de la présidence Trump envers les immigrés illégaux en provenance du Mexique.
Cette idée de "séparer les enfants" ne vient pas du président américain. Mais Donald Trump est tellement manipulable, tellement influençable, il a tellement peu de convictions profondes, qu'il lui est facile de la porter. Quand bien même sa propre femme Melania ou d'autres anciennes first ladys, comme Laura Bush, Hilary Clinton ou Michele Obama, sont montées au créneau contre cette politique inhumaine.
Cette cruelle idée vient de son conseiller Stephen Miller. Alors pour vous dresser un peu le portrait de cet homme, que l'on dépeint comme froid, arrogant, cynique au plus haut point, il faut savoir qu'il est l'incarnation de ce qui reste de l'aile nationaliste à la Maison Blanche.
Il a été à bonne école. Il était le bras droit de Steve Bannon, l'ancien stratège ultra-conservateur de Trump (toujours influent et qui conseille par ailleurs aujourd'hui les Italiens de la Ligue du Nord, au pouvoir).
Stephen Miller c'est, si vous voulez, le "mauvais génie" du président américain, mais sans le "génie" en fait. Il n'est pas particulièrement brillant, pas très talentueux, pas charismatique.
C'est, disons, l'exécutant des basses œuvres. C'est donc lui qui a rédigé le décret "immigration". C'est lui qui a convaincu Donald Trump d'adopter cette politique de séparation des enfants.
Cela choque deux-tiers des Américains (c'est beaucoup), mais pas l'électorat républicain. Les Républicains y sont favorables à près de 60%. Dans quel but agir ainsi ? Uniquement dans le but de faire un coup politique.
N'oubliez que les élections de mi-mandat ont lieu dans cinq mois. Les opposants démocrates sont particulièrement actifs. Et surtout ils refusent de voter les lois immigration au Congrès.
Alors Trump n'est pas dans une situation inconfortable. Il est même bien mieux qu'il ne l'était l'été dernier. La séquence avec la Corée du Nord lui a été profitable. Sur le plan économique, ça va bien : les États-Unis sont au plein emploi.
Mais il a besoin de challenger son camp, de l'obliger à se positionner. Il a besoin aussi de remettre de l'électricité dans son électorat. Trump a besoin "d'exciter" ses électeurs. Ces électeurs qu'il avait chauffés à blanc pendant la campagne en annonçant la construction du mur à la frontière entre l'Amérique et le Mexique. C'est un coup politique pour remettre de la tension dans la société américaine.
Et c'est pour ça qu'il s'en prend à l'Allemagne.Il se sert d'Angela Merkel - qui a accueilli des centaines de milliers de migrants et qui est en pleine crise politique - comme l'exemple à ne pas suivre. "Les Allemands se retournent contre leurs dirigeants", avait tweeté Trump.
Il joue sur tous les tableaux de l'insécurité culturelle. Il agite les passions. Et il le fait au nom de la Bible, car c'est Dieu qui édicte les lois du gouvernement auxquelles il faut obéir. Il est persuadé que l'émotion que suscite sa politique, aux États-Unis et dans le monde, jouera en sa faveur, parce qu'elle pousse le clivage à l'extrême. Du cynisme à l'état pur !
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