Il persiste et signe. Donald Trump a revendiqué à nouveau ce lundi 18 juin sa fermeté extrême aux frontières malgré le tollé provoqué par la séparation de plus de 2.300 mineurs arrachés à leurs parents sans papiers. Il a en effet affirmé qu'il ne laisserait pas les États-Unis devenir "un camp pour migrants".
Le président américain a de nouveau rejeté la responsabilité de cette situation sur la minorité démocrate qui empêche, selon lui, toute avancée sur une réforme migratoire. "Les États-Unis ne deviendront pas un camp pour migrants et ne deviendront pas un centre de rétention pour réfugiés", a promis Donald Trump. Pour illustrer son propos, il a agité le spectre de la crise migratoire en Europe, n'hésitant pas à prendre parti contre la chancelière allemande Angela Merkel dans la crise politique qui menace sa coalition.
Depuis l'annonce de la politique américaine de "tolérance zéro" début mai, 2.342 enfants et jeunes migrants ont été séparés de leurs familles (du 5 mai au 9 juin), selon les nouveaux chiffres officiels. Supermarché reconverti, vastes bâtiments, ces adolescents et jeunes enfants sont parfois logés dans des espaces grillagés, près de la frontière avec le Mexique.
"J'ai vu des tonnes d'enfants massés ensemble dans de grands enclos grillagés", a témoigné un sénateur démocrate, Chris Van Hollen, après avoir visité un centre dimanche au Texas. D'autres élus ont visité lundi des établissements en Californie, la cheffe des démocrates à la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, dénonçant ensuite "une politique inhumaine et barbare".
"Inadmissible", s'est indigné l'ONU. "Ce n'est rien de moins que de la torture", a renchéri Erika Guevara-Rosas de l'ONG Amnesty International, justifiant ses mots en soulignant "la sévère souffrance mentale infligée intentionnellement sur ces familles" pour "en décourager d'autres d'essayer d'entrer aux États-Unis".
Rarissime intervention dans un sujet politique brûlant, la Première dame Melania Trump a dit dimanche "détester voir des enfants séparés de leur famille". L'ex-Première dame Laura Bush a elle aussi rompu sa traditionnelle discrétion avec des mots forts, en dénonçant une politique "cruelle". Des mots retweetés pas une autre ancienne occupante de la Maison Blanche, Michelle Obama.
Les enfants "sont bien traités" et les rumeurs de mauvais traitements "sont fausses", a répondu la ministre de la Sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen ce lundi. Les familles se présentant au poste-frontière pour demander l'asile ne sont pas séparées et la vaste majorité des mineurs migrants hébergés aux États-Unis (10.000 sur 12.000) n'ont pas été séparés de leurs familles, ils sont arrivés seuls à la frontière, a-t-elle assuré.
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