La politique aux États-Unis est toujours une histoire fascinante. Des dynasties familiales, des stars hollywoodiennes qui entrent dans l'arène et des candidats souvent atypiques aux élections. Après le mormon Mitt Romney (2012) ou le héros de guerre John McCain (2008), voici Donald Trump. Candidat à l'investiture républicaine pour l'élection présidentielle de 2016 en tête dans les sondages, ce milliardaire a un profil étonnant. Il s'est notamment fait remarquer avec des sorties controversées sur ses adversaires ou sur les migrants mexicains, qu'il considère comme "des violeurs".
Conformément au règlement des élections américaines, Donald Trump a dévoilé son patrimoine. Les candidats doivent en effet publier le montant de leur fortune, comme les parlementaires en France. Le républicain a donc pris de l'avance, n'étant pas encore le candidat officiel du parti conservateur. Dans un communiqué, l'équipe de l'homme d'affaires titre : "À ce jour, la valeur nette de M. Trump dépasse DIX MILLIARDS DE DOLLARS", soit plus de 9 milliards d'euros. Multipliant ainsi plus que par deux l'estimation que Forbes avait établie.
Dans cette déclaration de patrimoine, Donald Trump lève le voile sur ses sources de revenus. Il n'en déclare pas moins de 168 différentes qui lui procurent des revenus exorbitants. Des discours rémunérés parfois jusqu'à 450,000 dollars (406,000 euros), des salaires de 12,850 euros, des royalties allant de 13,500 à 90,000 euros, des rentes immobilières qui peuvent atteindre 4,5 millions d'euros... Pour avoir autant de revenus, il affirme par ailleurs occuper 515 fonctions différentes au sein de centaines d'entreprises dans lesquelles il occupe les postes de PDG, directeur, membre du conseil d'administration... Par ailleurs, sur son site internet, Donald Trump liste ses biens immobiliers : 23 immeubles aux États-Unis additionnés à neuf propriétés à l'international, et ce, sans compter ses propriétés commerciales (cinq).
Là encore, c'est un profil inhabituel aux yeux des Français. Donald Trump a en partie fait fortune dans le business de la télévision. Il détient les droits de Miss Univers et produit des émissions telles que The Apprentice (adaptée par M6 à la rentrée) et sa version dérivée, The Celebrity Apprentice. Pour ces shows, il n'est pas que créateur et producteur mais aussi présentateur pour la modique somme de 15 millions d'euros par épisode. La chaîne propriétaire de ces différentes émissions a toutefois décidé de "mettre un terme à sa relation" avec la personnalité controversée après ses déclarations sur l'immigration.
La présentation et la production ne sont pas les seules activités télévisuelles auxquelles a participé le businessman. Plus surprenant que ces émissions de télé-réalité sur le monde des affaires, il a joué son propre rôle dans une série au public plutôt féminin : Sex and the City. Ainsi, aux côtés de Carrie Bradshaw, l'homme d'affaires fait une apparition dans l'épisode 8 de la saison 2. Il apparaît également dans les castings de Maman, j'ai encore raté l'avion, Spin City, Une nounou d'enfer ou encore Zoolander.
Les produits et services en lesquels Donald Trump a cru ne se comptent plus. Comme les répertorie le site Capital, les domaines qui séduisent l'homme d'affaires sont tous très divers voire opposés. Des prêts immobiliers à la vodka en passant par les jeux de société, la télévision ou encore l'université, Donald Trump aura tout essayé, sauf le costume de président des États-Unis. Et pour partager son succès incontestable, il livre ses secrets dans plusieurs ouvrages, tous portant de près ou de loin sur l'art de s'enrichir.
Il n'affiche cependant pas les valeurs de la famille que l'on pourrait attendre de la part d'un candidat à l'investiture républicaine. Il est un politique dans la ligne conservatrice mais marié trois fois (deux divorces) et père de cinq enfants nés de mères différentes. Ses enfants n'ont pas l'air de lui en tenir rigueur, du moins en ce qui concerne son fils aîné. Donald Junior a récemment souhaité une "bonne fête des pères au meilleur papa du monde". "Merci d'être toujours là", a-t-il ajouté sur Twitter.
Pas certain que ce dernier élément lui fasse une bonne réputation au sein de la droite américaine non plus. Donald Trump a inspiré une chanson au producteur et rappeur Mac Miller. Sortie en 2011 et intitulée Donald Trump, la chanson s'appuie sur l'exemple du businessman pour défendre sa manière de "conquérir le monde" quand le rappeur se met "en mode Donald Trump".
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