Donald Trump est allé trop loin. Connu pour ses sorties explosifs, ses adversaires étant souvent taxé de "stupide" et d'"idiot", le candidat républicain milliardaire à la Maison Blanche a scandalisé la classe politique américaine en contestant ce samedi 18 juillet à John McCain, fait prisonnier pendant cinq ans et torturé pendant la guerre du Vietnam, son statut de "héros". Un crime de lèse-majesté dans un pays où les anciens combattants sont honorés et respectés.
"Ce n'est pas un héros de guerre. C'est un héros de guerre parce
qu'il a été capturé", a lâché Donald Trump à propos de l'ancien candidat républicain qui critique ses déclarations sur l'immigration, lors d'un événement
conservateur dans l'Iowa, le Family Leadership Summit. "J'aime les gens
qui n'ont pas été capturés", a dit l'homme d'affaires, célèbre pour son
mépris des "losers" (perdants). "Je n'arrive pas à croire ce que je lis ce matin. Horrifiée.
Dégoûtée. Les mots me manquent", a réagi la fille de John McCain, Meghan
McCain, sur Twitter.
Le match verbal à distance entre les deux hommes s'intensifiait depuis quelques jours. John McCain, favorable à une réforme migratoire, a déclaré que Donald Trump excitait "les tarés" en s'en prenant aux immigrés clandestins mexicains, que Trump a assimilés en juin à des délinquants et des "violeurs". En réponse, Donald Trump avait traité John McCain d'"idiot".
Une telle déclaration pourrait fournir un prétexte idéal aux républicains
pour torpiller définitivement le magnat de l'immobilier, qui a réussi en
un mois à transformer sa notoriété en pole position dans les sondages
des primaires.
Les deux derniers grands sondages publiés, chez Fox News et USA
Today, placent Donald Trump en tête de la course à l'investiture, devant
Jeb Bush avec respectivement 18% et 17% des intentions de vote. Les 14 rivaux déclarés de Donald Trump aux primaires avaient jusqu'à présent redoublé de prudence pour ne pas se fâcher avec un homme qui, s'ils considèrent qu'il n'a aucune chance d'être élu, a prouvé sa capacité de nuisance. Mais il n'a fallu que quelques minutes pour qu'ils prennent le parti de l'ex-candidat à la présidentielle en 2008.
"Ça suffit les attaques calomnieuses", a écrit Jeb Bush sur Twitter. "John McCain et tous nos anciens combattants, surtout les prisonniers de guerre, ont gagné notre respect et notre admiration". "John McCain est un héros américain, point final", ont chacun écrit Scott Walker, Chris Christie et Rick Santorum.
Le président du parti républicain, Reince Priebus, est sorti de sa réserve, déclarant qu'il n'y avait "pas de place dans notre parti ou notre pays pour des commentaires qui dénigrent ceux qui ont servi honorablement dans l'armée". Certains relevaient auss
Donald Trump, dont certains ont relevé le contraste entre l'ancien militaire et le milliardaire, qui a bénéficié de multiples sursis au moment de la guerre du Vietnam, a tenté de rectifier le tir dans un communiqué ultérieur, en expliquant que John McCain passait trop de temps à la télévision et pas assez à défendre les intérêts des anciens combattants au Congrès. "Capturés ou pas, tous nos soldats sont des héros!", a-t-il aussi écrit.
Mais la crédibilité militaire de Donald Trump semble bien faible face à celle de John McCain, qui préside la commission de la Défense du Sénat, et dont le père et le grand-père étaient amiraux.
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