Cinq jours avant de prendre les commandes de la première puissance mondiale, Donald Trump accorde une interview commune à deux grands journaux européens, les quotidiens britannique Times et allemand Bild. Une nouvelle fois, Donald Trump usé de formules choc sans trop s'embarrasser de froisser ses interlocuteurs pour commenter l'actualité du Vieux continent.
D'abord sur la construction européenne, il prédit que le Brexit sera "un succès". Il se dit prêt à aider les Britanniques en recevant très vite la Première ministre Theresa May pour conclure un accord commercial. Le nouveau président américain annonce d’ailleurs que d’autres pays vont quitter l’Union européenne. Selon lui, c’est à cause de la crise migratoire. Il est convaincu que c’est l'afflux de réfugiés qui explique le vote des Britanniques : "Les peuples, les gens, veulent leur propre identité et le Royaume-Uni voulait sa propre identité".
De toute façon, le milliardaire décrit l’Union européenne comme un instrument de puissance de l’Allemagne. Il met en cause directement la chancelière : "Merkel a fait une erreur catastrophique en laissant entrer tous ces gens illégalement dans son pays (...) Je ne veux pas faire comme l’Allemagne. J’ai beaucoup de respect pour Merkel mais ce qui s’y est passé est malheureux (...) Je la respecte mais je ne la connais pas". Il a déjà dit dans le passé qu’elle ruine l’Allemagne.
Autre question sensible abordée : l'OTAN. À plusieurs reprises pendant la campagne, Donald Trump a menacé de ne respecter les accords de l'Alliance atlantique, ce qui fait paniquer la Pologne et les pays baltes. Que se passerait-il si Poutine jouait avec le feu comme en Ukraine ? Le candidat Trump avait fait savoir qu’il n’interviendrait pas forcément militairement, comme le prévoit pourtant les accords de l’OTAN.
Dans cette double interview, il redit que l’OTAN est "obsolète", car incapable de lutter contre le terrorisme. Mais il assure que l’Organisation de l’Atlantique nord reste très importante. Simplement, il veut que les Européens en fassent plus. Il rappelle que seulement cinq pays respectent leurs engagements financiers. Comprenez : la France et l’Allemagne ne tiennent pas leur promesse, avec seulement 2% du PIB pour la Défense. Merkel et le futur président français sont prévenus: il va falloir payer. À propos de la Russie, il confirme qu’il veut faire confiance à Poutine. Il souhaite un accord de réduction des armes nucléaires avec Moscou.
Donald Trump peut être assez charmant, d’un premier abord. Donc il fait aussi son numéro de charme à destination des lecteurs britanniques et allemands. Il dit qu’il "aime" l’Allemagne, et notamment "l’ordre et la force", et qu’il "adore" le Royaume-Uni, que sa mère, qui était écossaise, avait beaucoup de respect pour la Reine. Ses deux grands-parents paternels sont nés en Allemagne. Car il faut le rappeler : Donald Trump qui, pendant cinq ans, a laisse entendre qu’Obama n’était pas américain, a plus de sang étranger que son prédécesseur.
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