DIAPORAMA - Catalogne : des milliers d'Espagnols appellent au "dialogue"

L'Espagne n'avait plus connu de pareille crise depuis son retour à la démocratie en 1977. Depuis plusieurs semaines, et encore plus depuis le récent référendum organisé en Catalogne dimanche 1 octobre, les tensions sont exacerbées de l'autre côté des Pyrénées.

L'inquiétude qui a gagné l'Espagne s'exprimait ce samedi 7 octobre dans les rues du pays, avec des manifestations pour le "dialogue" et l'"unité", à quelques jours d'une hypothétique déclaration d'indépendance qui donnait même le vertige aux séparatistes.

À l'appel de l'initiative citoyenne, "Parlem ? Hablemos ?" (On se parle ?, en catalan et en espagnol) les Espagnols commençaient à la mi-journée à se rassembler devant toutes les mairies pour inciter l'ensemble des parties au dialogue. "L'Espagne est bien meilleure que ses dirigeants", lisait-on dans leur manifeste, diffusé par le site Change.org.

C'est le moment d'être ensemble pour montrer qu'ils ont été irresponsables

C'est pourquoi, de nombreuses personnes sont descendues dans la rue ce samedi 7 octobre pour faire entendre leurs voix. Exit les drapeaux catalans ou espagnols, le blanc était à l'honneur. "C'est le moment d'être ensemble pour leur montrer aux dirigeants qu'ils ont été incapables et irresponsables", plaide la déclaration.

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Une marche "patriotique" rassemblait à la même heure dans le centre de Madrid les partisans de l'unité espagnole avec force drapeaux espagnols.  

Des gestes d'apaisement

De timides gestes d'apaisement sont apparus en fin de semaine. Le préfet, principal représentant de l'État en Catalogne, a pour la première fois présenté des excuses au nom des forces de l'ordre pour les violences policières qui ont émaillé le référendum interdit, faisant au moins 92 blessés et scandalisant l'opinion.

Et le président catalan Carles Puigdemont a annoncé qu'il repoussait son intervention devant le Parlement catalan, prévue lundi. Les séparatistes envisageaient d'y prononcer une déclaration d'indépendance unilatérale. Les parlementaires opposés à l'indépendance ont cependant dit se méfier des véritables intentions de Carles Puigdemont. Le report de l'annonce pourrait viser à "gagner du temps".

Dans leur très grande majorité, les Catalans souhaitent un référendum légal sur l'indépendance et considèrent Madrid, à seulement 624 km au sud-ouest, comme très éloigné de la réalité catalane, mais les adversaires de l'indépendance sont plus nombreux que ses partisans, selon le dernier sondage des autorités catalanes qui date de juillet. 

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