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Des policiers israéliens sont entrés dans la mosquée al-Aqsa pour déloger des Palestiniens
Les palestiniens recherchés par la police israélienne se sont barricadés dans la mosquée.
La mosquée Al-Aqsa le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la rupture du jeûne du mois du ramadan
Des policiers israéliens sont entrés dimanche matin à la mosquée al-Aqsa à Jérusalem-Est, occupée et annexée, pour déloger des Palestiniens qui s'y sont barricadés, a annoncé la police. Il est extrêmement rare que des policiers israéliens pénètrent à l'intérieur de cette mosquée, le troisième lieu saint de l'islam. Les heurts ont été déclenchés par la venue dans la nuit de samedi à dimanche milliers de juifs dans la Vieille ville. Si la grand majorité s'est rendue au Mur des Lamentations, certains ultra-orthodoxes auraient tenté de prier aux abords de l'esplanade des Mosquées.
Des échauffourées ont eu lieu dans la nuit et le matin. Selon un communiqué de la police et comme on semble le percevoir dans une vidéo publiée par le Jerusalem Post, ce sont "des émeutiers masqués", des musulmans barricadés dans la mosquée, qui "ont commencé a jeter des pierres et des projectiles de l'intérieur de la mosquée en direction des policiers, dont certains ont été blessés". "Pour prévenir une escalade et des heurts, la police est entrée quelques mètres dans l'édifice et a fermé les portes de la mosquée afin de rétablir l'ordre", est-il ajouté.
Mais selon du côté où l'on se place, Palestinien ou Israélien, l'interprétation des heurts n'est évidemment pas la même comme en témoignent ces photos qui font état d'importantes dégradations à l'intérieur de la mosquée et de blessés palestiniens qui ont tenté d'empêcher les forces de police de pénétrer dans le lieu de culte.
Des photos diffusées par la police ont montré les portes en bois du lieu de culte arrachées, des tapis déchirés ainsi que des pierres jonchant le sol. Des heurts similaires avaient eu lieu en octobre dernier, et l'Etat hébreu avait alors pris la décision rarissime de fermer l'Esplanade des mosquées, provoquant une crise diplomatique avec la Jordanie, en charge du lieu saint.
