Orange et Israël mettent fin à la polémique
L'opérateur français et son interlocuteur israélien ont trouvé un accord ce mardi, après le différent qui avait tourné à l'incident diplomatique.
C'est l'épilogue d'un désaccord économique qui avait viré au conflit diplomatique. Les opérateurs français et israélien Orange et Partner sont parvenus à un accord ce mardi 30 juin.
Orange va pouvoir reprendre le contrôle de sa marque dans les 24 mois, annonce l'opérateur dans un communiqué, mettant ainsi un terme à la récente polémique. Cet accord prévoit le versement d'un montant maximum de 90 millions d'euros à Partner en cas de résiliation au cours des 24 prochains mois - jusqu'ici, il était prévu une utilisation de la marque par l'opérateur israélien jusqu'en 2025. Il s'agit, pour Orange, d'aider Partner à réaliser une étude de marché afin de mieux définir son positionnement en Israël. Le Français participera ensuite au coût que pourrait représenter un changement de marque pour l'opérateur israélien, actuellement nationalement connu sous le nom d'Orange.
Polémique jusqu'au sommet de l'État
"Les discussions ont été pragmatiques, menées dans une bonne entente et les deux parties sont parvenues à un accord mutuellement satisfaisant", se félicite Pierre Louette, directeur général adjoint d'Orange. "C'était une situation héritée d'un contrat précédent avec un droit d'utilisation quasi éternel, nous avions intégré une clause de garantie de rendu dans 10 ans mais désormais nous avons la possibilité de récupérer la marque assez vite, c'est une bonne chose".
Début juin, la volonté de reprise de contrôle de la marque en Israël par le groupe français avait suscité une levée de boucliers dans le pays. Les propos du PDG d'Orange Stéphane Richard avaient été interprétés, jusqu'au plus haut sommet de l'Etat hébreu, comme une volonté de quitter le pays et de céder aux appels au boycott d'Israël.
Au contraire, Orange affirme vouloir de nouveau utiliser sa marque afin de mieux mettre en place sa politique stratégique. L'opérateur dit aussi souhaiter développer ses activités dans le pays, en particulier dans le domaine de la recherche et développement.
