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Chine : début du sommet sino-japonais en marge de l'Apec, le 1er depuis 3 ans
En marge de l'APEC, un sommet entre la Chine et le Japon doit avoir lieu cette semaine.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, au G7 à Bruxelles, en juin dernier
Crédit : GEORGES GOBET / AFP
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Un sommet entre le Premier ministre japonais Shinzo Abe et le président chinois Xi Jinping s'est tenu ce lundi en marge du Forum de coopération économique Asie-Pacifique (Apec) à Pékin, signant une reprise du dialogue bilatéral à haut niveau après plusieurs années d'animosité.
"Beaucoup de pays espéraient ce sommet entre le Japon et la Chine, et pas seulement les nations asiatiques. Je pense que nous avons fait un premier pas vers une amélioration des relations bilatérales", a déclaré Abe à l'issue de la réunion, une première depuis décembre 2011.
Le Japon propose un mécanisme de communication maritime
Abe dit espérer que cette rencontre marque le début d'un "retour à une relation mutuellement bénéfique basée sur des intérêts stratégiques communs". Débutée à 03h54 GMT dans un grand bâtiment officiel de Pékin, selon la chaîne publique NHK, elle s'est achevée environ une demi-heure plus tard. Abe a proposé le lancement d'un mécanisme de communication maritime pour éviter un incident relatif à des îles disputées.
"Je pense que nous allons commencer à travailler concrètement" à ce sujet, a-t-il déclaré, suggérant une réunion entre les autorités maritimes des deux pays. Outre des disputes historiques, la nationalisation par l'Etat nippon à l'automne 2012 de trois des îles Senkaku en mer de Chine orientale avait provoqué un regain de tensions. Ces territoires sont depuis longtemps administrés par le Japon mais revendiqués par Pékin sous l'appellation Diaoyu.
Reprise du dialogue
Prenant acte de leurs "différends" territoriaux, les deux premières puissances asiatiques avaient annoncé ce vendredi "s'être mis d'accord pour reprendre progressivement le dialogue politique, diplomatique et dans le domaine de la sécurité".
En dépit des contentieux qui opposent les deux pays, Shinzo Abe a toujours souligné l'importance d'entretenir des liens avec son voisin "en vue d'un développement conjoint", a souligné la NHK. Les relations du Japon avec ses voisins restent marquées par le souvenir des atrocités reprochées aux troupes impériales lors de l'occupation partielle de la Chine (1931-1945) et la colonisation de la péninsule coréenne (1910-1945).
Les visites répétées de parlementaires et ministres japonais au sanctuaire Yasukuni de Tokyo, lieu de culte honni par Pékin et Séoul comme symbole du militarisme nippon passé, remettent régulièrement de l'huile sur le feu.
