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Corée : les origines d'un regain de tension inédit depuis deux ans entre le Nord et le Sud
REPLAY - Le leader nord-coréen Kim Jong-Un a demandé officiellement à ses troupes d'être prêtes au combat vendredi 21 août après une escalade de la tension avec la Corée du Sud ces dernières semaines.
"Kim Jong-Un est un tyran, il vous affame et il vous ment". Voilà les messages transmis par la radio sud-coréenne et les hauts-parleurs installés a la frontière et qui tentent de convaincre leurs frères ennemis de renverser le pouvoir a Pyongyang.
L'état d'alerte est au maximum en Corée du Nord et en Corée du Sud. Au Nord, Kim Jong-Un demande à ses troupes de se tenir prêtes au combat à la frontière de la péninsule et il a lancé un ultimatum à son ennemi du Sud. Séoul doit cesser dans les 48 heures sa guerre de propagande. Cela faisait deux ans qu'il n'y avait pas eu un tel regain de tension entre les deux pays.
Deux Sud-coréens gravement blessés par une mine la semaine dernière
Ce sont donc des hauts parleurs qui ont été vises jeudi 20 août, sans succès, par des roquettes nord-coréennes. L’armée de Séoul répliquant par une salve d'obus de 155 mm. On se retrouve plus de 10 ans en arrière avec ces provocations multiples. La semaine dernière, deux soldats sud-coréens qui patrouillaient prés des barbelés de la zone démilitarisée ont été très grièvement blessés par l'explosion d'un chapelet de mines enfouies dans leur secteur.
Parmi les violations de l'armistice de 1953 qui a divisé en deux le "pays du matin calme" à la hauteur du 38e parallèle, on se souvient en 2010 du torpillage d'une corvette sud-coréenne faisant 46 morts, ou des missions d'infiltration par des commandos débarqués par sous marin. Sans oublier, en mars et en avril 2013, la menace pesant sur Séoul de missiles balistiques à tête nucléaire que posséderaient les voisins communistes du nord. D'ailleurs, l'an dernier, ceux-ci ont lancé plusieurs engins en Mer de Chine, mais ils n'étaient pas armés.
