C'est un
homme en colère qui s'avance dans la rue, il crie : "Je veux m'enfuir de Daesh,
j'ai été floué par l'État islamique, c'est qu'une bande de bandits et
d'assassins qui salissent l'islam, même si vous m'arrêtez ce sera pas pire que
ce que je viens de subir..." Cette
scène s'est déroulée il y a quelques semaines dans une ville du nord de la
Syrie, le barbu parle à un chef de l'armée syrienne libre, Mohammed Al-Ghabi.
Que faire de ce terroriste repenti ? Le relâcher en Syrie, le laisser partir
vers la Turquie pour qu'il s'enfuie vers l'Europe ? Trop dangereux. Alors
Mohammed Al-Ghabi a une idée : ouvrir un centre d'accueil.
C'est dans
ce centre que nous emmène Delphine Minoui pour Le Figaro, le premier centre de
déradicalisation pour déserteur de Daesh, il est installé dans un endroit tenu
secret, dans un village du nord de la Syrie et accueille les
combattants toujours plus nombreux qui font défection dans les rangs de l'État
islamique. On les loge, on les nourrit, et on les aide à se nettoyer le tête.
"Il faut voir à quel point Daesh leur a lavé le cerveau en leur vendant un
islam de violence et d'intolérance", explique Mohamed Al-Ghabi, devenu le chef
du centre.
Il y a
instauré un suivi psychologique, des cours dispensés par des juristes, des cours
de théologie. Son centre accueille actuellement 60 personnes, dont deux
françaises. Ce sont à eux ensuite de se rapprocher de leur ambassade pour
rentrer dans leur pays. L'expérience unique en son genre pourrait inspirer
d'autres brigades qui croulent actuellement sous les demandes de défection. Il
faudra de toute façon prendre le relais de Mohamed Al-Ghabi. Il a été tué au
combat il y a quelques jours. La déradicalisation des déserteurs de Daesh a commencé, reportage à lire dans Le
Figaro ce matin.
D'autres
personnes en colère ce matin, cette fois contre leur président.
Ils
manifestent dans la capitale sous les fenêtres de leur président. Combien
sont-ils ? Des milliers, sans doute même un million à crier leur haine du chef
de l'État. Dans le cortège une guillotine a même été dressée. Nous
sommes à Séoul et cette colère c'est celle des Sud-Coréens contre la présidente
de la Corée du Sud Park Geun Hye. Elle avait conquis le pouvoir en 2012 sur le
thème de l'intégrité, la voilà engluée dans un scandale financier sans
précédent, que racontent ce matin Le Figaro et Les Échos. Park va même être
entendue par la justice d'ici mercredi, ce qui serait une première dans
l'histoire du pays où le président en exercice bénéficie pourtant de
l'immunité.
Elle va
devoir en fait s'expliquer sur la nature de sa relation avec Choi, sa
conseillère de l'ombre depuis plus de 40 ans, surnommée "Raspoutine" et qui a
été arrêtée il y a quelques jours. Sans fonction officielle, cette femme
d'affaires sulfureuse a eu accès à des informations confidentielles de la
présidence et aurait surtout profité de son influence pour obtenir des donations
mirobolantes pour ses fondations de la part des grandes entreprises du
pays, Hyundai, Samsung, LG. Leurs patrons viennent d'être entendus par la
police.
Drôle d'écho à une autre fronde, le front anti-Trump comme le titre ce matin Libération avec en une la photo d'une manifestante qui a écrit "NOT MY président" sur son front justement. Les manifestations prennent une ampleur inédite aux États-Unis, "la résistance commence", affirme Libé. "Ce sera un mouvement massif de millions de personnes qui éclipsera Occupy Wall Street", prédit le cinéaste Michael Moore dans les colonnes du New York Times. "Les raisons d'une colère", titre en une La Croix qui veut comprendre les raisons de la révolte électorale.
Mais c'est
dans L'Opinion que l'on trouve ce matin l'un des points de vue les plus éclairants, c'est celui de l'entrepreneur français Carlos Diaz. Leader du
mouvement des "Pigeons", il est lui-même installé dans la Silicon Valley. "Trump a
promis de construire un mur mais en fait, dit Carlos Diaz, ce mur existe déjà,
et depuis plusieurs années, et c'est nous qui l'avons construit, en nous
protégeant de l'autre Amérique, cette Amérique que personne ne veut voir ou
entendre, cette Amérique rurale, traditionaliste, ringarde et
analogique. L'Amérique qui a voté Trump n'a pas de Tesla, d'iPhone 7, et quand
elle a besoin d'argent elle ne s'adresse pas à des "business angels", elle a
recours à des crédits pourris." En France,
un candidat à la primaire de la droite, ancien président, avait appelé ça des
ploucs...
La colère des Anglais pour finir. Avec la une du journal britannique Metro une photo de Marine Le Pen. Elle était l'invitée hier de l'émission politique phare de la BBC. "La victoire de Trump augmente mes chances", a dit la présidente du Front national dans cette émission. Après son passage, la BBC a dû faire face à des appels et des mails rageurs, parlant de fascisme et d'indécence. Le présentateur de l'émission a même publié un message vidéo pour se justifier. En fait ce n'est pas tant ce que Marine Le Pen a dit que sa présence même sur la chaîne publique britannique qui fait scandale. "Outrage at poppy day", titre Metro. Parce que le 13 novembre en Grande-Bretagne, c'est le jour où l'on célèbre les morts des deux guerres mondiales, le "poppy day". Ici les "poppies" sont des coquelicots, à ne pas confondre avec le groupe qui chantait que "non non rien a changé, tout a continué"...
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