Comme chaque année, l'université Jiaotong de Shanghai a publié vendredi 15 août son classement des 500 meilleures universités au monde. Et comme chaque année, la domination des universités américaines et britanniques sur ce classement est totale. La France place vingt-et-un établissements dans le top 500.
La liste ne déroge pas à la règle: les prestigieuses américaines Harvard, Stanford, le MIT et Berkeley arrivent une nouvelle fois en tête, suivis de Cambridge la britannique.
La Chine confirme sa progression grâce à la hausse du nombre de ses publications mondiales, avec 44 universités dans le top 500, se plaçant ainsi derrière les Etats-Unis (146), en tête, et devant l'Allemagne (39).
L'université Pierre et Marie Curie, classée 35e, est le premier établissement français. Les autres classés dans le top 100 sont: Paris Sud Orsay (42e), l'Ecole normale supérieure (67e) et l'université de Strasbourg (95e). Outre celles-ci, trois universités françaises sont dans le top 150 (Aix Marseille, Joseph Fourier de Grenoble, Paris Diderot), une dans le top 200 (Paris Descartes), six dans le top 300 (Bordeaux, Lorraine, Claude Bernard Lyon 1, Paul Sabatier à Toulouse, Montpellier 2, l'ENS Lyon), trois dans le top 400 (Polytechnique, l'ESPCI Paris Tech, Paris Dauphine), et quatre autres dans le top 500 (Mines Paris Tech, Nice Sophia Antipolis, Rennes 1 et Auvergne).
Le classement de Shanghai, créé en 2003, prend en compte six critères pour distinguer les 17.000 établissements répertoriés dans le monde, dont le nombre de Nobel parmi les anciens élèves, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans "Science" et "Nature".
Ces critères sont tournés vers la recherche et les sciences de la vie, occultant entre autres les sciences humaines et sociales.
Comme le soulignent bon nombre d'observateurs, ce classement, aussi attendu qu'il est décrié, ne prend pas en compte la qualité de l'enseignement dispensé, l'insertion professionnelle des élèves ou encore l'accueil d'étudiants étrangers.
"C'est un classement comme un autre, les critères du classement de Shanghai sont davantage adaptés aux pays anglo-saxons qu'aux universités européennes", relativise la secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Geneviève Fioraso.
On ne va pas construire notre politique d'enseignement supérieur et de recherche en fonction de ces indicateurs
Geneviève Fioraso, secrétaire d'Etat chargé de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
"Les universités de recherche américaines sont très sélectives, contrairement aux nôtres", qui accueillent tous les publics, souligne-t-elle, avant de nuancer la portée de ces résultats: "On ne va pas construire notre politique d'enseignement supérieur et de recherche en fonction de ces indicateurs".
De fait, le système français en recherche est scindé entre d'un côté les universités et de l'autre les organismes de recherche comme le CNRS, l'Inserm, qui n'entrent pas dans le classement.
"Ce qui compte ce sont les résultats obtenus ces derniers mois: l'exploit de la sonde Rosetta à plus de 400 millions de kilomètres de la Terre, la trajectoire réussie de l'ATV-5 vers la station spatiale internationale", avance Geneviève Fioraso au lendemain de l'attribution d'une médaille Fields au franco-brésilien Artur Avila, directeur de recherche au CNRS et à la tête d'une unité de recherche à Paris Diderot.
Pour concurrencer le classement de Shanghai, l'Union européenne a crée en mai son premier classement, U-Multirank.
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