Le cardinal Philippe Barbarin, de retour en France après une visite en Irak, s'est félicité vendredi 1er août de la position de François Hollande sur "l'impérieuse nécessité d'assurer la protection" des chrétiens d'Orient pour "leur permettre de rester dans leur pays".
"Cette déclaration a été très bien reçue", a déclaré Mgr Barbarin. François Hollande a rappelé mercredi à son nouvel homologue irakien, Fouad Massoum, "l'impérieuse nécessité d'assurer la protection des minorités, afin de leur permettre de rester dans leur pays comme c'est leur souhait, et de préserver la richesse et la diversité de l'Irak".
"Tout le monde comprend la tentation de fuir ou de partir car trop, c'est trop (...) mais il vaut mieux qu'ils restent", a souligné le cardinal, sceptique sur les propositions d'accueil faites par la France à l'égard des communautés chrétiennes d'Irak, exprimées par l'Intérieur et le Quai d'Orsay: "Elles sont généreuses, mais on ne sait pas très bien comment on va faire et qui nous allons choisir."
L'archevêque de Lyon s'est en outre réjoui de l'intérêt croissant de la communauté internationale pour le sort de ces chrétiens persécutés. "On a l'impression qu'on était perdu et que personne n'entendait notre cri", lui ont confié les représentants de la communauté chrétienne d'Irak, une des plus anciennes au monde, menacée par les jihadistes de l'Etat islamique (EI), en particulier dans la région de Mossoul.
Accompagné de l'évêque d'Evry, Mgr Michel Dubost, et du directeur général de l'Oeuvre d'Orient, Mgr Pascal Gollnisch, le cardinal Philippe Barbarin a été accueilli pendant trois jours par le patriarche chaldéen Louis-Raphaël Sako, notamment dans la province du Kurdistan irakien et dans des localités historiques du christianisme oriental aux alentours de Mossoul, désormais sous contrôle de l'EI. "Nous n'avons jamais été inquiétés en aucune façon", a souligné l'ecclésiastique.
Se réjouissant de n'avoir eu à déplorer aucun mort parmi les chrétiens après l'ultimatum des jihadistes de l'EI à Mossoul, Mgr Barbarin s'est également ému de la "très grande souffrance chez les musulmans" vivant sous le joug de ces islamistes extrémistes. Les chrétiens de Mossoul, deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains de l'EI, ont fui en masse après un ultimatum leur donnant quelques heures pour quitter les lieux ou se convertir à l'islam.
"Depuis dimanche, c'était peut-être la première fois qu'il n'y avait pas de messe depuis des siècles et des siècles" à Mossoul, située sur les ruines de l'ex-Ninive biblique. "Il y a de la désolation et de la tristesse oui", mais de sentiment de "vengeance jamais", a rapporté le cardinal.
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