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Chine : un pâtissier français est détenu depuis cinq mois pour de la farine périmée
Un employé d’une chaîne de boulangerie française à Shanghai a été incarcéré après un contrôle sanitaire.
Laurent Fortin peu après son arrivée à Shanghai en décembre 2016.
Crédit : LAURENT FORTIN / FAMILY HANDOUT / AFP
Le sort de Laurent Fortin va peut-être enfin connaître un dénouement favorable ce jeudi 17 août. Ce pâtissier de 48 ans avait rejoint la Chine en 2016 pour participer au développement de Farine Bakery, une chaîne de boulangeries française. Mais tout a basculé il y a cinq mois pour ce père de famille, qui a été subitement mis derrière les barreaux après un contrôle sanitaire. Le consulat français va rencontrer les autorités chinoises ce jeudi pour tenter de trouver une issue favorable à ce dossier.
Depuis son arrivée en Chine, le Français avait rencontré des difficultés dans son nouvel emploi, notamment en raison de la barrière de la langue qui le coupait de ses employés, mais aussi avec les normes d’hygiène chinoises. "Il avait besoin d'un agrément pour ouvrir le centre et il me disait que les autorités trouvaient à chaque fois quelque chose qui n'allait pas", explique Stéphane Dhuit, un de ses proches amis interrogé par Le Figaro.
La patron de l'entreprise disparaît dans la nature
Alors qu’il espérait enfin recevoir un feu vert des autorités chinoises, Laurent Fortin a finalement été interpellé le 23 mars, aux côtés de sept autres employés de Farine Bakery, en raison découverte de stocks de farine "périmés" lors d’un contrôle, affirment les autorités chinoises. Ces accusations ont considérablement nui à la marque, qui voulait adosser sa stratégie commerciale à la qualité de ses farines. Après avoir été interrogé par les autorités chinoises, le patron Farine Bakery a quant à lui disparu dans la nature.
Placé en "détention administrative", le Français n’aurait même pas eu droit à un lit ou une chaise dans sa cellule dans un premier temps. Après le lancement d’une pétition par les proches de ce père de famille, le Quai d'Orsay assure s'être saisi de l'affaire : "Les autorités françaises suivent avec la plus grande attention la situation de notre compatriote détenu à Shanghaï depuis mars 2017. (...) Des agents consulaires ont pu rencontrer notre compatriote à cinq reprises depuis son incarcération, pour la dernière fois le 26 juillet (...) Nos services, à Paris comme à Shanghaï, sont en relation étroite avec sa famille, afin de la tenir régulièrement informée".
