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4 min de lecture
Un billet de 500 roupies devant une banque en Inde.
Crédit : Bikas Das/AP/SIPA
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Imaginez un peu... Demain la France décide que les billets de 10 et 20
euros ne valent plus rien et qu'il faut les rapporter à la banque muni d'une
pièce d'identité. Vous imaginez la petite pagaille ? Et bien transposez ça à
l'Inde, pays d'un milliard 260 millions d'habitants, dont l'économie repose sur
les espèces et où une telle mesure a été prise il y a 10 jours pour endiguer la
corruption et l'économie parallèle. Les billets de 500 et 1.000 roupies doivent
tous être rapportés à la banque. C'est 86% de l'argent liquide qui circule dans
le pays. Sauf que beaucoup de commerces ne déclarent souvent pas ces paiements,
ce qui leur permet d'éviter de payer des impôts quitte à garder des montagnes de
billets dans leur coffre, c'est cette montagne que le gouvernement
récupère. L'objectif était aussi de convertir les Indiens au paiement
électronique et à ouvrir des comptes bancaires. Mais l'électrochoc a été trop
puissant et depuis depuis 10 jours le pays est en plein flottement. "Pagaille et
consternation", écrit Courrier International, "les gros loupés de la chasse aux roupies", titre Libération, récit du correspondant à New Delhi.
Depuis 10 jours l'argent que les Indiens ont sur eux ne peut plus être
dépensé. Les banques sont prises d'assaut, des bagarres font rage tant les gens
sont exaspérés. Une dizaine de personnes sont même mortes d'épuisement dans les
files d'attente. Certaines pharmacies peinent à s'alimenter en médicaments car
leurs fournisseurs refusent les chèques. Les marchés et les épiceries sont
désertés. Faute de demande, le prix des légumes a chuté de 50%. Un nouveau
trafic qui est en train de voir le jour, les Indiens commencent à emprunter du
liquide à ceux qui ont réussi à en retirer. L'Inde est en train de créer une
économie parallèle en ayant voulu mettre un terme à une autre.
Histoire d'argent sale aussi à Doha. Le Qatar a-t-il acheté ses Mondiaux
d'athlétisme ? Question posée par Le Monde de cet après-midi, le journal révèle l'existence de versements de près de 3 millions et demi de dollars d'un fonds
d'investissement qatari en faveur de Papa Massata Diack qui n'est autre que
le fils de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme
Lamine Diack ! Les virements que Le Monde a pu consulter remontent à
l'automne 2011, période au cours de laquelle avaient été attribués les Mondiaux
de 2017. Londres l'avait emporté face au Qatar mais l'émirat s'était ensuite
porté candidat pour les Mondiaux de 2019 et l'avait emporté à la surprise
générale, le pays n'étant pas particulièrement réputé pour les conditions météo
qu'il peut offrir aux athlètes.
En France, le prélèvement de l'impôt à la source enterré ! Oui oui, c'est un
incroyable moment de flottement que raconte Le Figaro dans ses pages éco ce
matin. Hier à l'Assemblée nationale, les députés devaient voter la mesure phare
du projet de budget 2017. Tout avait bien débuté, l'hémicycle était plein, la
gauche et la droite avaient battu le rappel pour voter d'abord sur un amendement
qui voulait supprimer la retenue à la source. L'amendement est rejeté, ouf...
L'hémicycle se vide. Vient alors un autre amendement des Républicains, que la
gauche n'a pas vu venir et qui vise à remplacer la retenue à la source par une
mensualisation obligatoire. 22 voix pour, 21 contre, c'est adopté. Suivent 10
secondes de flottement. La droite n'en revient pas elle-même de cette victoire
surprise, interruption de séance. A l'heure où l'on parle, la retenue à la
source est morte mais, car il y a un mais, le gouvernement a obtenu qu'il y ait
une seconde délibération. Ce sera ce matin et on peut parier que l'hémicycle
sera plein.
À l'heure où l'on parle lui est en plein flottement, la presse s'extasie
encore ce matin sur Thomas Pesquet. Oui, et ça aussi c'est Le Figaro qui nous
l'apprend, on pensait tout savoir de ce qu'allait faire notre Français dans
l'espace, on ignorait qu'il était aussi embarqué dans une expérience artistique
! Dans le lanceur Soyouz qui a décollé hier soir il y a, entre autres objets,
une paire de ciseaux et du papier blanc, car Thomas Pesquet s'est engagé à
réaliser une oeuvre de l'artiste Eduardo Kac, une sorte de grande cocotte en
papier qui fera apparaître le mot "moi" qui flottera donc en apesanteur. "Ce
mot, dit l'artiste, résume tout un chacun et donc l'humanité". Les experts
du CNES ont dit oui, comprenant la puissance poétique du néant et la part du
rêve de ce voyage.
Alors restons dans l'exaltation du moi avec Donald Trump, qui fait encore la
une de beaucoup d'hebdos cette semaine, notamment M le magazine du Monde
qui s'intéresse à Eric Romedenne, "ce Français qui a fait le lit de Trump".
Alors pas au carré hein, en fait Eric Romedenne est le PDG d'une chaîne de
magasins de literie qui a depuis 2012 l'exclusivité en France de la marque de
matelas Trump. C'est du made in France puisque les matelas Trump vendus dans
l'Hexagone sont fabriqués dans le Loir-et-Cher, ces gens là ne font pas de
manière, enfin pas tout à fait. Comptez 3.000 à 6.000 euros pour dormir sur le
nom du nouveau président américain, "ça a cartonné au début mais les ventes se
sont arrêtées quand il est devenu candidat", explique le PDG français. La
production est désormais stoppée, ça va devenir des collectors, sauf si Trump
vous fait faire des cauchemars.
Et ce n'est pas en lisant VSD que vous serez calmé, portrait de Melania
Trump, "sulfureuse first lady", titre l'hebdo. Et Melania Trump, c'est son mari
qui en parle le mieux, selon le président américain élu, sa femme "ne claque pas
trop d'argent en shopping, notre vie sexuelle est incroyable", et surtout,
surtout, Melania Trump ne pète jamais... Moment de flottement.
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