Le "GPS européen" Galileo enfin en orbite
ÉDITO - C'est un projet lancé voici une vingtaine d'années qui est enfin sur le point de se concrétiser.
Le lanceur européen Ariane 5 a mis en orbite jeudi 17 novembre quatre nouveaux satellites pour le système européen de navigation Galileo. C'était une opération très attendue. Dix-sept ans de retard, quelques milliards de malus, mais au final un projet à plus de 10 milliards d'euros qui est bien là. Enfin l'Europe va disposer avec ce système d'un accès indépendant à l'espace.
C'est bien sûr passionnant technologiquement. Mais c'est surtout déterminant pour notre autonomie à la fois économique, militaire et politique. Aujourd'hui nous sommes 100% dépendants des systèmes de géolocalisation étrangers. C'est quand même un peu hasardeux quand vous avez Donald Trump à Washington et Vladimir poutine à Moscou. C'est une terrible faiblesse dans la bataille économique actuelle, puisque 10% de l'ensemble des activités industrielles, commerciales ou de services publics sont aujourd'hui reliés à l'usage du GPS. Cette dépendance va passer à 30% dans les dix années qui viennent.
Le premier service que va fournir Galileo est fondamental, c'est donc l'autonomie politique et militaire. Pour le grand public, Galileo c'est un système de positionnement extrêmement précis (plus précis que le GPS américain ou le Glonass). Il va nous permettre de nous positionner à moins d'un mètre, contre plus de dix mètres pour le GPS américain. C'est loin d'être un gadget technologique.
La note du jour
12/20 à Auchan. La chaîne de distribution teste un robot qui pourrait remplacer le traditionnel chariot de supermarché pour les femmes enceintes et les personnes à mobilité réduite ou celles en fauteuil.
