Avion d'Air Algérie disparu : météo, missile, attentat... Les hypothèses au banc d'essai

ÉCLAIRAGE - Si l'hypothèse terroriste est peu probable dans la disparition du vol AH5017, un changement de direction à cause de mauvaises conditions météo n'est pas à exclure.

Un avion de la compagnie espagnole Swiftair similaire à celui affrété par Air Algérie qui a disparu jeudi 24 juillet

Je m'abonne à la newsletter « Infos »

L'avion d'Air Algérie, qui a disparu au-dessus de Goa au petit matin ce jeudi, s'est "probablement écrasé", selon Laurent Fabius. Il transportait 116 passagers dont au moins 51 Français. Une enquête a été ouverte à Paris pour "homicides involontaires.

Pour l'heure, les causes de l'accident restent floues. Le ministre des Affaires étrangères a confirmé sur le plateau du 20 heures de TF1 qu'aucune piste n'était privilégiée. Tour d'horizon des hypothèses envisageables.

1. La piste des mauvaises conditions météo

Avant de disparaître des écrans radars, le pilote du MD-83 avait demandé à changer de cap, en raison d'une mauvaise visibilité. La zone dans laquelle il se trouvait était effectivement "concernée par de violents orages", confirme La chaîne météo.

"Ce que nous savons, c'est que l'équipage a signalé, il était 1 heure 48 du matin, qu'il changeait de direction en raison de conditions météo particulièrement difficiles", a également indiqué François Hollande lors d'un point presse. Cependant, les cartes ne les classaient pas comme "trop dangereuses", selon notre expert en aéronautique.

2. La piste du tir de missile

Une hypothèse se présente alors : s'agit-il d'un tir de missile ? Pour abattre un avion, comme cela s'est récemment produit en Ukraine, il faut disposer d'un système anti-aérien complet, radars, missiles de longue portée... Or les groupes présents dans la région ne disposent vraisemblablement pas de ce type de matériel.

3. La piste du problème technique

Une autre piste semble être à écarter : celle du problème technique. En effet l'avion espagnol affrété pour le compte d'Air Algérie avait été examiné par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) "il y a deux ou trois jours" et était "en bon état", a indiqué jeudi son directeur général, Patrick Gandil. Même si, selon lui, le bon état de l'appareil n'exclut pas forcément la possibilité d'une panne fortuite.

4. La piste de l'attentat suicide

Reste l'éventualité d'un attentat suicide à la bombe, perpétré par un passager à bord, la France étant militairement engagée dans cette région au Sahel. Cette zone a été le théâtre de plusieurs accrochages récemment et un soldat français l'a payé de sa vie le 14 juillet dernier. On se souvient également qu'il y a pratiquement 25 ans, en 1989, le vol qui reliait Brazzaville à Paris avait été abattu par les services secrets lybiens avec 54 Français à son bord.