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Arizona : il porte une passoire sur la tête au nom de sa "religion"
Sean Corbett, un adepte du pastafarisme, a obtenu le droit de porter une passoire sur la photo de son permis de conduire.
Sean Corbett est un adepte du pastafarisme
Crédit : DR
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L'histoire se passe dans l'Arizona. Sean Corbett s'est battu pour obtenir le droit de poser pour la photo de son permis de conduire - qui, aux États-Unis, sert également de carte d'identité - avec une passoire en métal sur la tête. Il a essuyé de nombreux refus pendant deux ans. Cela a finalement été accepté. L'État de l'Arizona juge que c'est illégal et va donc peut-être mener une action en justice. Mais Sean Corbett est déterminé à défendre son droit de porter une passoire sur sa tête, car il est "pastafariste".
Le pastafarisme est une religion parodique née dans l’Oregon, dont le dieu est le "Flying Spaghetti Monster" (le "Monstre en spaghetti volant"). Les croyants pensent que ce monstre a créé l'univers. Ils vénèrent aussi les pirates, qui sont en quelque sorte des apôtres. Il y a un évangile et des fêtes religieuses.
Les croyants se reconnaissent en portant une passoire sur la tête. Ils respectent ainsi la parole divine. C'est pour cela que Sean Corbett tient absolument à pouvoir porter sa passoire sur sa photo d'identité de l'État de l'Arizona. D'autres fidèles ont déjà obtenu ce droit en Californie, dans le Massachussets. Le pastafarisme se répand, et a obtenu le statut de religion aux Pays-Bas, en Nouvelle-Zélande.
Pas qu'une blague !
Évidemment c'est une grosse blague potache de ces fidèles, qui ne croient pas sérieusement que le monde a été crée par un petit monstre. Ils ne craignent pas la vengeance s'ils ne portent pas leur passoire sur la tête. C'est une sorte de vaste organisation qui se moque en fait des religions et de leurs excès en les caricaturant, mais en jouant vraiment le jeu assez loin.
Mais ça n'est pas qu'une blague. Si notre automobiliste de l'Arizona se bat en justice pour obtenir le droit de porter une passoire, c'est aussi pour rire des fidèles d'autres religions qui portent des voiles ou des perruques (pour les femmes juives orthodoxes). Il n'est pas rare d'en croiser dans certains quartiers de New York ou de Los Angeles.
Sean Corbett s'appuie sur la loi et la tradition des États-Unis, qui ont été fondés par des descendants de pèlerins venus d'Angleterre, notamment pour pratiquer leur religion comme ils l'entendaient. La liberté religieuse est l'un des piliers de la société américaine. C'est pour cela que les Américains ne comprennent pas les débats français sur le voile ou le burkini. Jamais vous n'entendrez Donald Trump, par exexmple, dénoncer le voile, alors qu'il a déjà eu des propos islamophobes. La liberté religieuse ici, c’est sacré, y compris s'il s'agit de porter une passoire. C'est que les "pastafaristes" veulent prouver en justice.
