Le fondateur d'Amazon était pourtant l'un des patrons les plus ouvertement anti-Trump. Il avait même proposé de l'expédier avec l’une de ses fusées dans l'espace. Car Jeff Bezos est tellement riche qu’il teste des fusées. Donald Trump, vexé, avait répondu que Bezos fait du dumping fiscal (un reproche qui lui est fait aussi en Europe), bafoue les règles de la concurrence en constituant de fait un monopole (les lois anti-trust sont très sévères, Trump menaçait finalement de découper Amazon s’il était élu). Le candidat avait même banni de ses déplacements le journal qui appartient à Bezos, le Washington Post.
Après l'élection, l'action Amazon s’est effondrée de 9%. Les marchés pensaient que le nouveau président allait mettre ses menaces à exécutions et attaquer Amazon. Bezos a été reçu à la Trump Tower, comme d’autres patrons des géants du numérique. Pour ne plus être une cible de la vindicte du nouveau président, il va donc l’aider à réaliser sa promesse : devenir "le plus grand créateur d’emplois que Dieu ait jamais créé".
100.000 postes, c’est énorme. C'est une augmentation de plus de 50% des effectifs d’ici dix-huit mois. Mais Amazon est déjà passé de 30.000 à 180.000 employés aux États-Unis en cinq ans. Il est en train de rattraper les géants de la grande distribution qui, eux, doivent fermer des magasins par centaine.
Selon des analystes financiers, Bezos ne fait qu’emballer dans un paquet cadeau, pour calmer Trump, des embauches déjà programmées. D'ailleurs, les 24 nouveaux centres expédition ont déjà été construits. Tout le monde est content. Trump a parfois claironné que son élection crée des emplois. Et Bezos achète la paix avec le nouveau président.
Il y a quand même eu un effet Trump sur l’économie. C’est ce qu’on appelle le "Trump Bump" (la "Bosse Trump"). Le nouveau président est très fier de répéter que les indices de confiances des patrons de PME n’a jamais été aussi élevé depuis douze ans.
Donald Trump a promis des baisses d’impôts, un climat plus pro-business, pro-croissance, moins de régulation, par exemple sur l’environnement (plein d’entreprises polluantes sont ravies), et des investissements massifs dans les infrastructures.
On sent aussi cet effet sur la Bourse. Le Dow Jones va atteindre sans tarder la barre historique de 20.000 points, c’est inédit. D'ailleurs le financier Georges Soros, très anti-Trump, avait parié sur un effondrement de la Bourse s’il était élu. C’est vrai que dans les premières heures, quand on a compris qu’il allait être élu, ça secouait sur les marchés. Il a donc parié là-dessus. Et Soros a perdu très gros : un milliard de dollars.
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