Une maison close de poupées sexuelles ouvre ses portes en Allemagne

Du haut de ses 29 ans, Evelyn Schwartz fait parler d'elle Outre-Rhin. Elle a ouvert en Allemagne la première maison close de poupées sexuelles, appelée Bordoll. Derrière elle, onze poupées peuplent le lieu, pour le plaisir des clients. L'entrepreneuse l'assure : certaines épouses attendent patiemment leurs maris dans la voiture, tandis qu'ils s'affairent à l'étage avec les 30 kilos de silicones immobiles. Le site de l'établissement promet pourtant plus que de froids dérivés de plastique. Des "top-models aux mensurations 90-60-90", ayant chacune un physique différent.

L'investissement consenti par Evelyne Schwartz, près de 7.000 euros par poupées frais d'importation du Japon compris, porte ses fruits : chaque poupée est réservée en moyenne douze fois par jours, à 80€ le rendez-vous d'une heure. L'une d'entre-elle, trop utilisée, a même déjà dû être remplacée. "Les clients viennent d'abord par curiosité, mais 70% reviennent", assure Evelyne Schwartz.

"Une réelle tendance autiste"

Plus qu'un établissement insolite, le "bordel à poupées" constitue une nouvelle mode en Europe. Ouvert pour la première fois en mars dernier à Barcelone, le concept s'est égrené en Autriche et, désormais, en Allemagne. Les avis ne sont pas unanimes dans leurs analyses de ce phénomène. L'Autrichienne Gerti Senger, de la Société autrichienne pour la recherche sexuelle y voit par exemple une "réelle tendance autiste". À l'inverse, David Lévy, spécialiste de l'intelligence artificielle ne voit rien de mal d'un point de vue éthique à "avoir des relations sexuelles avec les robots", comme il l'avait confié au Times.