De la même manière que pour les particules fines et le dioxyde d'azote, la présence des pesticides dans l'air ambiant sera régulièrement évaluée. L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) en lien avec l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) commenceront leur campagne d'exploration au printemps 2018 sur une cinquantaine de sites.
Une opération estimée à un million d'euros qui permettra d'"évaluer l'exposition moyenne de la population à cette pollution de fond mais aussi d'identifier d'éventuelles situations de surexposition (professionnels, riverains...)," a indiqué ATMO France, Réseau National des Associations Agréées pour la Surveillance de la Qualité de l'Air.
Ainsi, les organismes comme Airparif ou Air Paca, mesurant déjà le taux de particules et autres dioxydes dans l'air, pourront également évaluer le taux de 90 substances dans l'air dont le glyphosate et le firponil notamment. Cette campagne doit "permettre de définir prochainement une stratégie nationale de surveillance", indique Guy Bergé, le président d’Atmo France,
Une surveillance nationale pendant un an de 90 substances prioritaires. C'est ce qu'a recommandé l'Anses. Ces produits sont les substances chimiques entrant dans la composition de produits phytopharmaceutiques, biocides, médicaments vétérinaires et antiparasitaires à usage humain.
Les résultats de cette campagne exploratoire devraient ensuite permettre d'élaborer une stratégie de surveillance à plus long terme, ce qui veut potentiellement dire qu'un message d'alerte pourra être diffusé pour cause d'un épisode de glyphosate sur une région. D'ailleurs, les effets de ce dernier, dont l'autorisation a été renouvelée pour 5 ans par l'UE, est très controversée. Sa présence dans l'air n'est pas certaine. Sa mise sous surveillance permettra donc de définir si oui ou non il a un réel impact sur la santé.
Mais selon l'Anses, certains produits comme le fipronil, à l'origine l'été dernier d'une crise liée à la découverte d’œufs contaminés dans plusieurs pays européens, sont déjà considérés comme présents dans l'air et sont donc à surveiller à plus long terme.
Cette campagne s’inscrit dans le cadre de l’arrêté du 10 mai qui établit le Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques pour la période 2017-2021 qui prévoit d’évaluer et de réduire la présence de pesticides dans l’air.
Début 2016, dans un rapport sur les politiques publiques de lutte contre la pollution de l’air, la Cour des comptes avait recommandé à l’État de "rendre obligatoire la surveillance par les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) de la présence dans l’air des pesticides les plus nocifs".
Les AASQA collectent déjà des données sur les concentrations en pesticides dans l’air depuis 2000. "Ces premières campagnes territoriales ont permis de mettre en évidence leur présence près des zones agricoles comme dans les villes et de montrer que l’exposition par la voie aérienne représente une composante importante dans l’exposition totale aux pesticides," précise Atmo France.
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