On refait le monde avec :
- Hélène Pilichowski, journaliste
- Xavier Couture, producteur
- Roland Cayrol, politologue
- Yves Thréard, directeur adjoint de la rédaction du Figaro
Décidément les mots du général de Gaulle sont à la mode. Après Nadine Morano et la "race blanche", Nicolas Sarkozy a vu dans les incidents de lundi à Air France une manifestation de la "chienlit" et du "délitement de l'État", une référence à la célèbre phrase attribuée au général de Gaulle lors des manifestations de mai 1968. Manuel Valls a estimé de son côté que c'était un "mot dangereux", y voyant une attaque contre les corps intermédiaires tandis que le président François Hollande a assuré qu'il ne s'en "prendrai(t) jamais aux (corps) intermédiaires, aux corps sociaux."
"Je crois que les gens qui n'ont pas l'habitude de citer le général de Gaulle prennent des citations mal-à-propos" s'amuse Roland Cayrol. Il s'étonne par ailleurs que Nicolas Sarkozy, pour la liberté des entreprises, reproche l'État de ne pas avoir mis de l'ordre chez Air France. Il fustige également l'emploi du mot "voyou" par Manuel Valls. "Ce n'est pas comme ça qu'on rétablit un dialogue social" déplore-t-il. Pour Yves Thréard, "les syndicats et les salariés ne demandent qu'une chose, c'est que l'État viennent le plus possible dans le conflit. Avec l'entrée de l'État dans le conflit, vous pouvez être sûrs que la situation va s'embourber, s'arrêter pour mieux pour plus mal sauter."
"Si la crise à Air France a abaissé l'image de la France,le vocabulaire utilisé par nos politiques ne contribuera pas à redresser l'image de la France" regrette Hélène Pilichowski. Elle fustige aussi l'intervention de Nicolas Sarkozy, qui "n'avait rien à dire sur le débat".
Xavier couture dénonce "le délire de vocabulaire" de la classe politique ces dernières années. Il s'interroge aussi sur le vrai sens du mot chienlit, soit l'incapacité du dialogue social en France. Ce qui existe depuis très longtemps selon lui, "et particulièrement dans les entreprises publiques ou para-publiques, car si l'État ne possède que 17% d'Air France, la vérité, c'est que c'est lui qui décide". Et l'État a laissé la situation s'envenimer. Le producteur rebondit également sur les déclarations du président sur les corps intermédiaires, qui ne représentent pas grand chose selon lui. "Nous avons besoin de syndicats, mais de vrais syndicats".
Le véritable patron d'Air France c'est l'État
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