VIDÉO - Air France : quand la direction refuse de parler aux salariés

Quelques minutes avant l'agression des membres de la direction d'Air France par ses salariés lundi 5 octobre, des représentants syndicaux ont essayé de renouer le dialogue lors du CEE.

Les dirigeants d'Air France refusent de parler à leurs salariés après le CCE du 5 octobre 2015.

Crédit : Capture Facebook

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Les images de l'agression des membres de la direction d'Air France et d'agents de sécurité à la sortie d'une réunion du comité d'entreprise tournent en boucle depuis le lundi 5 octobre. Mais une vidéo tournée par des représentants des salariés après la réunion du Comité central d'Air France (CEE) montre aujourd'hui des dirigeants refusant de dialoguer.

Alors que le DRH Xavier Broseta et le responsable de l'activité long courrier Pierre Plissonnier, qui seront agressés quelques minutes plus tard, s'apprêtent à quitter la salle de réunion, une femme les interpelle, choquée d'avoir pris connaissance des mesures d'économie envisagées par la compagnie "par voix de presse."

VIDÉO DANS LA SALLE DES NÉGOCIATIONS A VOIR ET REVOIR !!!Il est primordial de situer cette scène de grande émotion !Nous sommes rentrés sans savoir ce qui venait de s'y dérouler, nous étions déterminés à dialoguer et il est très important de noter qu'après cette intervention, nous avons discuté longuement avec Mr Mie et le DRH PN dont je n'ai pas le nom... Merci Erika Ngvv ¿¿¿¿¿Partagez s'il vous plaît, notre image est celle-ci et pas celle des médias ...
Posted by Naty BeyCdg on Monday, October 5, 2015

La salariée d'Air France tente de renouer le dialogue avec sa direction après l'annonce du "plan B" qui supprimerait près de 2900 postes au sein de la compagnie : "On n'est pas venu pour être violent ou vous manquer de respect. On est venu pour avoir des réponses et qu'on nous donne l'impression d'être pris en considération."

Air France veut des sanctions mais n'abandonne pas le dialogue

Les membres de la direction passent devant les salariés venus dans la salle de réunion, en se contentant de signaler qu'ils ne sont "pas habilités" à répondre. Quelques instants après, ils seront violemment pris à parti par d'autres salariés présents devant le siège d'Air France à Roissy.

Si la direction d'Air France a affirmé qu'elle est prête à reprendre les négociations, elle a porté plainte pour "violence aggravée" envers ses salariés. La compagnie aérienne a prévenu que les auteurs des débordements de lundi seraient licenciés dès qu'ils seraient identifiés.

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