Les perspectives pour 2016 étaient encore positives il y a quelques semaines. Mais depuis la rentrée c’est le vertige : les bourses mondiales sont durement chahutées. En cause : la peur de l’inconnu. Il y a trois mois, tout le monde célébrait la trilogie magique : un pétrole et des matières premières au plus bas, l'euro au plancher et un crédit pas cher. Aujourd'hui, on s’angoisse des conséquences. Ce cycle fait remonter à la surface trois questions explosives :
- Quelle est la santé réelle de l’économie chinoise ? Est-ce qu’on n'a pas un peu vite catalogué "géant" un gros balourd aux pieds d’argile ? Si c’est le cas, l’Amérique et l’Europe seront frappées de plein fouet.
- Les pays émergents, très riches en matières premières, vont-ils supporter le choc des prix bas ou s’effondrer et avec eux leurs commandes ?
- La nouvelle économie, abreuvée d’argent facile, n’a-t-elle pas créé des bulles spéculatives qui vont exploser ?
Autant de questions qui n’ont pas de réponses fiables. Voilà l'indice Vix, qui mesure la peur, est au plus haut.
Cette fébrilité boursière nous concerne directement à double titre. D'abord même si on l’ignore parfois, il y a près de 20 millions de Français dont une partie de l’épargne ou de la retraite est indexée sur la bourse. Les 11 millions de salariés qui ont un plan d’épargne salarial ou un plan d’épargne retraite collectif ont tous indirectement des actions en bourse. Il en est de même pour les artisans, commerçants et libéraux qui construisent leur retraite et leur épargne avec des produits qui inclus des actions. Nous sommes donc directement concernés.
Ensuite, les marchés sont censés anticiper le panorama économique à venir. Si les analystes parient sur une crise en Chine, une baisse de l’activité aux États-Unis et un gros coup de mou en Allemagne, autant dire que croissance, emploi et pouvoir d’achat sont menacés partout. La France pas épargnée.
Selon les experts, cette agitation va durer. L’abondance d’argent facile ouvre la porte à la spéculation. Les conflits régionaux ouvrent la porte au repli sur soi. Les difficultés chinoises, russes, brésiliennes ouvre un dossier déflation. Tous ces facteurs négatifs alimentent leurs inquiétudes. Ils pensent que nous skions sur un manteau de neige instable et que les skieurs font trop d’impact. Le risque d’avalanche, ou à tout le moins de grosses coulées dévastatrices, est fort.
C'est la première annonce depuis la levée des sanctions contre l’Iran : une commande de 114 Airbus.
16/20 à madame Tsai Ing-wen. Elle n'a pas fait l’ENA, mais la candidate démocrate sera la première femme présidente de Taïwan.
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