Vendredi 12 décembre à la clôture, il flottait sur les places financières un parfum très pesant : celui d'un retour au pires conditions de la dernière crise.
En moins d'une semaine, l'ensemble des bourses de la zone euro a dévissé très lourdement. Une véritable débandade.
À Paris, le recul en cinq séances s'affiche supérieur à 7%. Et ni Londres, où les grands indicateurs (croissance, chômage) sont plus pétulants que chez nous, ni la place de Francfort - adossée à l'économie la plus puissante du continent - ne sont mieux lotis. La fin d'année s'annonce tendue.
En général, la période est plutôt calme. Sauf que cette année, nous assistons à un mauvais remake : celui du dossier grec. La déroute boursière est à cet égard très symbolique. On retrouve les mêmes éléments de panique que lors du dernier plongeon boursier en Europe : la crainte que la Grèce reparte en vrille.
Un baril de brut à moins de 60 dollars, cela devient un problème
Christian Menanteau
En 2011 c'était pour des raisons purement financières : une faillite d'Athènes et les conséquences de sa sortie de la zone euro. Aujourd'hui c'est la profonde instabilité politique du pays qui affole. Le chaos local a déjà poussé les taux d'intérêts à plus de 9%.
Un niveau insoutenable pour cette économie sous perfusion des marchés financiers, mais aussi explosive pour la zone euro où l'inflation est proche de zéro, où les salaires stagnent et où Berlin et Paris empruntent à dix ans pour moins de 1%. Un tel écart est insupportable à très court terme.
La situation grecque n'est pas le seul détonateur. Il y a une autre grenade sous la table : l'effondrement du prix du pétrole. Cela peut paraître paradoxal, mais un baril de brut à moins de 60 dollars cela devient un problème.
Sur le fond, un pétrole pas trop cher c'est excellent pour l'économie mondiale. En revanche, un brut à prix cassé (il valait encore plus de 100 dollars le baril il y a six mois) c'est ravageur. Cela nourrit la baisse généralisée des prix, repousse les investissements et menace la reprise américaine, la seule locomotive en action actuellement.
Si les entreprises américaines ont du peps en ce moment, c'est pour beaucoup grâce au pétrole de schiste. Sauf que ce dernier n'est plus économiquement rentable quand le brut saoudien ou russe est sous les 60 dollars.
L'équation est simple : zone euro friable + économie américaine attaquée par Ryad et Moscou = panique sur les marchés. Un mouvement qui arrive au mauvais moment pour l'économie française. À preuve sa dégradation par l'agence Fitch.
La vague de faillite atteint désormais les grandes entreprises. On aura compté 28 entreprises de taille intermédiaire parmi les 100 plus grosses défaillances de 2014.
13/20 au Viaduc de Millau. Le sublime ouvrage d'art qui fête ses dix ans aura boosté l'économie locale : il aurait généré 3,5 des 11 millions de nuitées touristiques locales.
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