À quelques jours d'un G20-Finances à Istanbul, la directrice générale du FMI a appelé vendredi 6 février les principales puissances économiques de la planète "à passer l'action" pour éviter un tassement de la croissance mondiale.
"Il est temps de passer à l'action (...). L'enjeu est de taille. Sans action, le supertanker de l'économie mondiale pourrait continuer à être englué dans les eaux basses d'une croissance molle et de créations d'emplois faméliques", écrit Christine Lagarde dans un blog publié sur le site du FMI.
Selon cette dernière, les ministres des Finances des pays développés et émergents du G20, qui se réunissent lundi et mardi dans la capitale économique turque, doivent d'urgence mettre en œuvre les "ambitieuses" réformes structurelles censées injecter 2.000 milliards de dollars supplémentaires dans le PIB mondial.
"Nous avons besoin d'une accélération décisive vers les réformes structurelles dans les domaines tels que le commerce, l'éducation, la santé (...) et des infrastructures efficaces", a détaillé la patronne du FMI.
L'économie mondiale peut profiter de "l'élan" fourni par les faibles prix du pétrole mais pourrait également pâtir d'une "volatilité excessive" liée à la normalisation monétaire aux États-Unis, a mis en garde la dirigeante, craignant aussi que l'Europe ne reste dans le "flou" pour une longue période.
Le renforcement du dollar par rapport aux autres grandes devises représente un autre "risque", spécialement pour les pays émergents dont les banques et entreprises ont contracté des emprunts libellés en monnaie américaine qui vont dès lors devenir plus compliqués à rembourser, selon Christine Lagarde.
Les États-Unis se sont, eux aussi, inquiétés vendredi de la croissance "faible et inégale" dans le monde et particulièrement en Europe, a indiqué un haut responsable du Trésor américain.
"La BCE (Banque centrale européenne, ndlr) a pris des mesures énergiques pour soutenir l'économie par une politique monétaire accommodante mais cela s'est avéré insuffisant", a dit à la presse ce responsable sous couvert de l'anonymat.
Selon lui, les États-Unis profiteront également du G20-Finances d'Istanbul pour dénoncer de nouveau la stratégie de croissance qui consiste à dévaluer artificiellement sa monnaie pour rendre ses exportations plus compétitives.
Depuis plusieurs années, les États-Unis connaissent un très fort déficit commercial avec la Chine qu'ils imputent à la sous-évaluation du yuan.
"Il est inacceptable pour n'importe quel pays d'essayer de croître en s'appuyant sur un taux de change sous-évalué", a dit le responsable américain, dénonçant un "avantage commercial inéquitable".
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