Flavigny et la bataille d'Alésia

Quand César occupe la Gaule, il ramène aussi ses coutumes. Parmi elles, mâchouiller des graines d'anis. Sur les lieux de la bataille d'Alésia, les habitants récupèrent cette coutume et enrobent les graines d'anis dans du sucre. Une marque en profite pour se développer : les anis de Flavigny.

Des anis de Flavigny

Crédit : Matas Petrikas / Flickr

Flavigny et la bataille d'Alesia

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52 avant J-C : l’actuelle Côte d’Or est le théâtre de la bataille d’Alésia. Les armées de César encerclent les troupes de Vercingétorix. Dans les paquetages des romains, une graine, l’anis. Cet anis de l’envahisseur est à l’origine d’une marque : l’anis de Flavigny. Deux collines se font face : Alésia où s’est réfugié Vercingétorix, face à Flavigny où s’installe César.

À 5 km de distance, les ennemis se jaugent. "César est là, Vercingétorix est là-bas, et à ce moment-là commence la longue attente d’une armée de secours", raconte Fabienne Creuzenet, archéologue d’Alésia depuis 30 ans. L’armée de secours gauloise n’arrivera jamais. Vercingétorix se rend au bout d’un mois et les Romains peuvent enfin placer leurs administrations, leur système d’impôts et leur façon de vivre.

Avec la conquête de la Gaule, la pacification va se mettre en place

Les Romains sont notamment très friands d’une petite graine, la graine d’anis, censée aider à la digestion. "C’est utilisé en pâtisserie, ça fait partie de ces plantes que l’on cueille comme on va manger du persil, c’est écrit dans les textes romains et on sait ce qu’on mangeait". Les années passent, l’anis entre dans les habitudes alimentaires des habitants de Flavigny

719 des moines bénédictins ont fondé une abbaye à Flavigny et ils ont l’idée d’enrober la graine d’anis de sucre. "En fait, on fait fondre du sirop. Ce sirop tourne autour du sucre, on balance les bassines ça fait comme des petits galets tous lisses, ça fait notre petit bonbon". Ces petits bonbons sont d’abord donnés par les moines "à des personnalités. Mais c’était vraiment un très beau cadeau parce que le sucre venait de très très loin. Les moines allaient le chercher à Venise".

Deuxième révolution avec la découverte de l'Amérique

Deuxième révolution pour l’Anis de Flavigny : la découverte de l’Amérique. Avec une conséquence inattendue, l’importation du sucre de canne pour remplacer le sucre de betterave. "Donc ils allaient chercher en Espagne les graines d’anis, à Venise, les cargaisons de sucre qui arrivaient avec Marco Polo et ils ramènent tout ça ici". Les petits bonbons finissent par être vendus et plaisent à travers les siècles

Même Louis XV ou la Marquise de Sévigné ont été séduits. Aujourd’hui encore, 220 millions de bonbons sont vendus tous les ans dans le monde entier.

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