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Étiquetage des poissons : les nouvelles règles respectées dans moins de 10% des cas
REPLAY / INFO RTL - Avant les fêtes, l'association CLCV est allée vérifier l'étiquetage des poissons sur les étals. Les nouvelles règles sont respectées dans moins de 10% des cas. Les consommateurs nagent en eau trouble.
Les poissons sur les étals sont riches en oméga-3
Crédit : AFP / Jack Guez
Depuis samedi 13 décembre, une nouvelle réglementation européenne est censée s'appliquer en France pour l'étiquetage des poissons.
Elle concerne tous les réseaux de distribution : chez le poissonnier, dans les ports, les grandes surfaces et sur les marchés.
Indications imprécises
Tous sont obligés d'indiquer la zone de pêche précise. Ils doivent aussi indiquer le mode de pêche utilisé (chalut, filet, hameçons...) pour être plus transparents sur l'éthique et leur pratique. Ils doivent également préciser le nom scientifique du poisson. Il s'agit d'éviter de nous faire passer une dorade grise au prix d'une dorade royale, ou une sole tropicale au lieu d'une sole traditionnelle.
Cet étiquetage n'est pas respecté pour les poissons pêchés en mer (donc sauvages), comme la lotte, le cabillaud ou le merlan. La zone de pêche n'est indiquée précisément que dans 8% des cas. Vous voyez écrit sur l'étiquette "Atlantique Nord-Est", mais c'est trop vaste. Cela devrait être la Manche ou la Mer du Nord, des mentions désormais obligatoires.
Quant au mode de pêche utilisé, c'est pire : il ne figure que dans 5% des cas.
Contrôles et sanctions réclamées
La moitié des poissons n'ont pas leur nom scientifique de marqué. On ne sait pas si le poisson qu'on achète est bien celui qu'on cherche. Le consommateur nage en eau trouble.
C'est le même constat pour les poissons d'élevage, en particulier pour le saumon : deux fois sur dix, il n'est écrit nulle part que c'est un poisson d'élevage. Quant à l'espèce du saumon, elle n'est précisée que deux fois sur trois. Là, les grandes surfaces font un peu mieux que les autres.
L'association CLCV demande aux pouvoirs publics de bien veiller à l'application des nouvelles règles d'étiquetage, pour que les consommateurs puissent acheter leurs poissons et crustacés avant les fêtes, en toute transparence. Elle réclame aussi plus de contrôles et des sanctions en cas de manquements.
