Le magasin Henri Sports à Megève existe depuis 67 ans. Chez les Perrin, on est réparateur et loueur de skis, depuis trois générations. "Mon grand-père a commencé avec une cabane sur les pistes où on pouvait louer sa propre paire de skis, explique David. Là, son travail c'était de la réparation. Il récupérait les chaussures en cuir et les skis, qu'il re-fartait et réparait. Progressivement, il s'est acheté une, puis deux, puis dix paires de skis".
"Mon grand-père a gardé son magasin. Mon père, lui, a ensuite repris un deuxième magasin. Il a commencé de la même manière, avec quelques paires de skis - trois ou quatre, dont la sienne - qu'il mettait en location. Je baigne dedans depuis tout petit. Cela n'a donc pas été difficile de faire la transition. J'ai un parc de location plus important et je ne loue plus mes ski", ajoute-t-il.
David aime visiblement son métier. Il adore la glisse et il voit beaucoup de vacanciers. Cela lui plaît beaucoup. Il n'a pas suivi de formation particulière, puisqu'il a toujours vu faire son père et son grand-père. Mais ses employés, eux, ont suivi une formation avec ceux qui vendent les machines pour réparer les skis.
Car sur un ski, il y a beaucoup de choses à vérifier. "D'abord les carres, pour voir si le ski accroche bien. Il faut ensuite boucher les semelles. On a aussi des opérations de collage, mais aussi pas mal d'entretien sur les fixations", égrène David Perrin. "Là où les produits ont changé, c'est par exemple l'ajout de fibre et de carbone dans les skis. Mais les machines ont également beaucoup évolué. On est aujourd'hui sur des machines à commandes numériques. On a perdu de l'artisanat ancien : la machine travaille pour nous aujourd'hui".
C'est important de faire vérifier ces skis. Il faut les farter, pour qu'ils glissent bien. "Aujourd'hui, on va de plus en plus vite, on glisse de plus en plus sur la piste. Avant, le ski se pratiquait davantage dans des situations de bosses. Actuellement, on a des pistes très lisses. On va rechercher ce virage coupé".
David teste les skis avant de les proposer à la location. Cela fait partie aussi des plaisirs de son métier. "Mon grand-père a dû louer les mêmes skis toute sa vie. Nous, nous avons déjà eu trois ou quatre changements de types de ski depuis une vingtaine d'années. Il y a une grosse évolution. Il faut suivre et être au top à ce niveau-là", explique-t-il.
"On teste beaucoup de produits. Les marques nous mettent à disposition du matériel pour qu'on puisse le tester. On essaie, on s'informe, on regarde les comparatifs".
Pour les chaussures, ça a changé aussi. Désinfection, nettoyage, brossage... David arrive à louer des chaussures qui sentent bon ! C'est fini la chaussure qui sent mauvais.
La France compte aujourd'hui 1.163 réparateurs d'articles de sport et de campement.
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