C'est la dernière occasion de faire oublier les hausses massives de taxes et d'impôts des dernières années. Le prochain budget, celui de 2017, n'aura, comme avant chaque grand rendez-vous présidentiel, qu'une valeur indicative. Autant dire que le gouvernement, et plus encore François Hollande, attaque cette dernière ligne droite avec un seul objectif : convaincre les Français que le matraquage fiscal est terminé. Ce sera une réalité pour les 8 millions de contribuables qui bénéficieront d'une baisse globale de 2 milliards d'impôt sur le revenu. Pour les autres, le gourdin sera toujours aussi virulent.
Dans le même ordre d'idée, le gouvernement tentera de démontrer que la période est à l'assainissement des comptes publics, et qu'il poursuit sa politique de compétitivité en faveur des entreprises qui verront leurs impôts et charges baisser de 10 milliards d'euros.
Baisse des impôts et baisse des déficits : faire les deux en même temps, ce n'est pas impossible. Sauf que ces derniers temps, nos ministres ont arrosé les pays de nouvelles promesses, souvent très coûteuses : agriculture, police, éducation, armée, grands équipements... Ces dépenses nouvelles, qui n'étaient pas prévues au programme, vont exiger une cure d'économie globale sévère : près de 20 milliards d'euros.
C'est un effort équivalent à 5% du budget de la Nation. Pour y parvenir, Bercy devra sortir la machette à tailler dans les aides : celles au logement dont l'APL, celles destinées aux dispositifs sociaux, dans les niches fiscales et gaillardement dans les subventions de toutes natures.
Le ministère des Finances n'hésite pas à les aligner les recettes nouvelles : 2 milliards au titre de la chasse aux expatriés fiscaux, quelques milliards au titre du retour de l'inflation (ce qui a la vertu de gonfler les recettes de la TVA et des taxes fiscales). Sans oublier la carte de la croissance : 1,5% prévu au minimum. Tout cela n'est pas irréaliste.
Mais ces hypothèses ont une faiblesse : leur réalisation ne se décrète pas en Conseil des ministres. L'inflation, comme la croissance, sont suspendues à des facteurs qui nous échappent : évolution économique de la Chine, prix des énergies, géopolitique du Moyen-Orient. Sans négliger notre impuissance à combattre le chômage de très haute intensité.
L'obligation de faire sa déclaration d'impôt par internet, l'irruption du numérique dans ce vieux rituel, aura du mal à masquer le grand numéro d'équilibriste du dernier budget du quinquennat.
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