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Une enseigne Carrefour à Marseille, le 23 janvier 2018
Crédit : AFP / Boris Horvat
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Il doit s'agir de la grève "la plus importante qu'il n'y ait jamais eu chez Carrefour". Un mouvement social d'ampleur a lieu ce samedi 31 mars à l'initiative des syndicats de l'enseigne de grande distribution, pour dénoncer notamment le plan de suppression de milliers d'emplois annoncé en janvier par la direction. Au-delà de l'enseigne Carrefour, 4.240 en France, c'est un grand chambardement qui opère, dans un secteur qui avait peu évolué en 30 ans.
Si le weekend de Pâques n'est pas choisi au hasard - il est le deuxième weekend en termes de chiffres pour Carrefour - les conséquences de la grève de ce samedi ne devraient pas le perturber directement, mais plutôt influer sur les jours suivants. "En faisant grève aujourd'hui, l'impact, en termes de présence produits, ce sera mardi ou mercredi (3 ou 4 avril, ndlr). Vous trouverez, ce weekend, dans les magasins, le gigot pascal, il n'y a pas de problème", s'amuse Rodolphe Bonasse.
Carrefour, comme les autres enseignes de grande distribution françaises, doit faire face à "l'émergence d'un phénomène de commerce tout à fait inédit", explique Rodolphe Bonasse, spécialiste de la grande distribution. "On peut acheter des produits en restant chez soi", rappelle-t-il en faisant référence au géant Amazon et notamment au partenariat annoncé avec l'enseigne Monoprix, qui va vendre des produits alimentaires sur le site américain.
Toutefois, l'alimentaire reste un secteur difficilement convertissable au tout digital. "Quand vous achetez en magasin des produits alimentaires vous avez besoin de les toucher, de les sentir, explique Rodolphe Bonasse. Ainsi, "5 à 6%" seulement des courses alimentaires, "un Caddie sur vingt", sont réalisées sur le web. "Amazon a acheté 460 magasins parce qu'il a compris que l'alimentaire était un métier technique compliqué, et qu'il ne pouvait pas se passer des magasins", explique le spécialiste des grandes surfaces.
Pour Rodolphe Bonasse, le métier de vendeur en grande surface "va évoluer" mais n'est pas voué à disparaître. "On fera ses courses un peu différemment, avec plus de dégustations, de découvertes de produits, de présences de producteurs en magasin, mais les magasins seront là", assure-t-il.
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