Il y a d'un côté les chiffres de Bercy. Et de l'autre, ceux de la vraie vie et des factures. Examinons d'abord ceux qui pavent le petit livre jaune officiel du pouvoir d'achat édité par le gouvernement.
Le basculement d'une partie des cotisations sociales vers la CSG, c'est pour les salariés du privé +0,5% depuis janvier, et +0,95% en octobre seulement. Ce mouvement est neutre pour les fonctionnaires, et négatif de 1,7% pour les pensions de retraite supérieures à 1.200 euros.
Il y a aussi la taxe d'habitation. Pour 80% de ceux qui la payaient, ce sera une bouffée d’oxygène en fin d’année. Voilà pour les gains de pouvoir d'achat.
Apparemment, ce ne sera pas suffisant pour afficher un bilan positif. Et les ménages le perçoivent bien. Ces coups de pouce sont trop légers pour compenser les augmentations qui fleurissent tous azimuts.
Il y a d'abord en toile de fond, le retour de l'inflation. Elle sera proche de 2% cette année. C'est le fruit des hausses de taxes sur les carburants et le fioul, du coup de bambou sur le gaz (+7%) et du tabac (+6%).
Plus sournoises, mais aussi pesantes, il y a la flambée des coûts de la réforme des grandes surfaces (5 milliards pour l’ensemble des consommateurs), celle des transports urbains, celle des prestations bancaires (qui bondissent de 4 à 34%, selon les établissements), celle des assurances (qui affichent des hausses de primes de deux à quatre fois l'inflation), et celle des factures d'eau et d'assainissement dont les notes sont souvent bien supérieures à celles des prix.
Pour faire bonne mesure, je cite en vrac les centres de loisirs (+100% en Normandie), les piscines (+40% à Caen), les cantines (+200% à Venette, dans l'Oise), les loisirs (+270% au conservatoire de Lille pour les musiciens non-résidents) ou +157% une place dans le port de plaisance de Bordeaux. Ces exemples n'épuisent pas la liste.
Sauf coup de baguette magique, la facture sera lourde pour les revenus modestes. Les revalorisations en fin d'année des minima sociaux ou des compléments de garde ne devraient pas compenser les hausses de la fiscalité indirecte, celles des services publics et moins encore les charges contraintes.
La promesse d'Emmanuel Macron d'augmenter notre pouvoir d'achat, dès cette année, va être difficile à tenir.
- La France n'est plus que le quatrième partenaire commercial. Nous fûmes le premier de 1975 à 2014.
- Labonal, l'un des tout derniers fabricants de chaussettes tricolore, est sauvé. Son plan de continuation a été validé.
15/20 à Jacques Gounon. Le PDG de Getlink (nouveau nom d'Eurotunnel) affiche des bénéfices avec sa filiale de fret ferroviaire. Preuve que le transport de marchandises par train est possible en France. Un petit message pour Fret SNCF, vraiment sinistré.
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