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Impôts : le gouvernement a lâché les vannes budgétaires

ÉDITO - À l'approche de l'élection présidentielle, l'exécutif tente de corriger le bilan fiscal du quinquennat.

François Lenglet
Crédit : Damien Rigondeaud
Impôts : le gouvernement a lâché les vannes budgétaires
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Impôts : le gouvernement a lâché les vannes budgétaires
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François Lenglet & Loïc Farge
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Il devrait y avoir une légère baisse des impôts pour les ménages l'année prochaine, de l'ordre de 2 milliards d'euros. À comparer aux 75 milliards que rapporte chaque année l'impôt sur le revenu, c'est très modeste. C'est comparable à ce qui a été fait l'année dernière au profit des contribuables du bas de l'échelle des revenus. Les modalités précises de cette baisse devraient être arrêtées dans les jours qui viennent.

Dans Les Échos, puis le 14 juillet, le chef de l'État avait conditionné cette baisse à la reprise de la croissance. Mais ce n'est pas ce qui va se passer. La croissance ralentit plutôt : on a appris il y a peu que l'activité avait été nulle au deuxième trimestre. Il n'y a donc aucune marge de manœuvre. Pourtant, il y aura bien une baisse d'impôts. Parce que l'élection présidentielle approche. Il s'agit, pour l'exécutif, de tenter de corriger le bilan fiscal du quinquennat, marqué par une avalanche de prélèvements en 2012 et 2013.

Il y aura bien une baisse d'impôts, parce que l'élection présidentielle approche

François Lenglet

Cela signifie qu'on ne tient pas du tout compte de la situation économique pour faire les choix fiscaux. C'est la politique qui prime. C'est un grand classique français : on alourdit les impôts juste après l'élection, puis on les baisse juste avant la réélection ou avant la candidature pour une réélection.

Côté déficit, le gouvernement a manifestement lâché les vannes. D'abord, il annonce plusieurs milliards de dépenses supplémentaires dans les derniers mois. Ensuite, il reconnaît qu'il ne parviendra pas à tenir son programme d'économies budgétaires. Enfin, il programme désormais des baisses d'impôts non financées.

En principe, la commission de Bruxelles surveille tout ça. Mais le climat a changé.
Souvenez-vous que Bruxelles n’a même pas sanctionné le Portugal et l’Espagne, qui sont en dérapage budgétaire manifeste. La crainte du populisme, renforcée depuis le référendum britannique sur le Brexit en juin dernier, a muselé les partisans de l’orthodoxie budgétaire, qui redoutent la victoire des partis anti-européens lors des prochaines élections.

À la veille de la présidentielle, cet argument joue en faveur de Paris : le rapport de force avec Bruxelles n’est plus le même qu’auparavant. Il faut ajouter que les craintes de crise budgétaire des États se sont estompées. Vous voyez que la France s’endette aujourd'hui avec un taux d’intérêt de 0,15% par an, c’est-à-dire qu’elle s'endette quasiment sans coût. Ça n’est pas très dissuasif. Et plus largement, face au ralentissement de l’économie mondiale, les voix sont de plus en plus nombreuses qui appellent à une relance budgétaire, en particulier dans une zone euro qui ne parvient pas conforter sa reprise anémique. 

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