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Christian Menanteau : "La journée de solidarité s'effiloche"
L'élan autour de la journée de solidarité s'effrite. A peine deux ou trois salariés sur dix ont pris le chemin du travail le Lundi de Pentecôte. - Le journal économique du 9 juin 2014
La journée nationale de solidarité célébrée le Lundi de Pentecôte ne draine plus une forte mobilisation. Seulement deux ou trois Français sur dix travaillent aujourd'hui pour financer l'aide aux personnes âgées et handicapées.
Quasiment tous les secteurs d'activité baissent les rideaux. C'est le cas notamment des entreprises du BTP, des sociétés de transports et logistique, des banques ou assurances et autres établissements publics. La situation qui prévaut actuellement est très loin du premier élan de solidarité observé en 2004. Le nombre d'entreprises et d'administrations travaillant le Lundi de Pentecôte est en chute libre depuis six ans. La raison est simple : ce jour festif est redevenu férié en 2008.
Pour autant, l'argent de la solidarité arrive toujours dans les caisses. Car les entreprises restent soumises au versement de 0,3% de leur masse salariale. En 10 ans, la caisse nationale de solidarité pour l'autonomie a collecté un peu plus de 23 milliards d'euros.
