Serbie-France : les Bleus concèdent le nul à Belgrade

Avec une équipe remodelée de 7 changements par rapport à celle victorieuse de l'Espagne trois jours auparavant, la France a livré une solide prestation en première période. Après l'ouverture du score de Paul Pogba et quelques occasions non concrétisées, la performance des Bleus s'est délitée jusqu'à l'égalisation logique de Serbes volontaires. 

Pogba a répondu présent

Sous les feux des projecteurs depuis sa performance face à la Roja, Paul Pogba, annoncé comme le futur patron des Bleus et coqueluche du public français, n'a pas cédé sous la pression d'une médiatisation exacerbée. Le milieu de la Juventus a mis de l'ordre dans le cœur du jeu et s'est trouvé au bon endroit au bon moment pour ouvrir le score. 

Sur un corner frappé par Cabella, le numéro 19 des Bleus a profité de la mésentente de deux défenseurs serbes trompés par la tête manquée de Sissoko pour ajuster tranquillement Stojkovic (14e) et inscrire son 4e but en 18 sélections. Face à une équipe moyenne et sur une abominable pelouse, les Bleus ont sur garder le sérieux nécessaire pour tenir le score malgré une baisse de régime dans les dernières minutes du premier acte. 

La Serbie a bien réagi

Après une belle occasion de Rémy Cabella avortée par l'arrêt de Stojkovic (46e), la défense bleue a un peu souffert au retour des vestiaires face à un collectif serbe plus vaillant. Après une belle frappe de Kolarov, Djordjevic a profité de la perte de balle de Digne pour adresser un centre à l'attention de Tosic qui n'a pas pu cadrer sa tentative (52e). 

Remuant avant sa sortie après l'heure de jeu, Rémy Cabella s'est de nouveau procuré une occasion de but sur une superbe passe de Pogba (lui aussi frappeur quelques minutes auparavant). Le joueur de Newcastle, trop excentré côté gauche, a manqué sa frappe en dépit d'un appel bien senti (62e). 

Alors que la fin du match se profilait, l'équipe de France a fini par payer les quelques occasions concédées. Souvent retranchés dans leur camp sur des offensives serbes difficilement contenues, les Bleus se sont montrés plus agressifs et ont cumulé les coups de sifflets de l'arbitre. À 20 mètres des buts de Lloris, Kolarov, qui avait déjà déclaré quelques velléités de frappes, a crucifié le portier de Tottenham d'une frappe tendue dans le petit filet (80e). 

En toute fin de rencontre, Hugo Lloris a dû s'employer devant Ivanovic pour sortir la tête du joueur de Chelsea. Finalement, les hommes de Didier Deschamps concèdent le match nul après une partition en demi-teinte.