Serbie-France : la jeunesse a la parole

La victoire de "l'équipe type" face à l'Espagne est un présage de bon augure. Après une Coupe du monde réussie, l'équipe de France a démarré pour le mieux sa campagne de matches amicaux qui mènera, dans plus de 600 jours, à un Euro qu'elle espère remporter devant son public. 

Si quelques irrésistibles auront fait le déplacement dans l'enceinte du Partizan, une grande partie des supporters des Bleus verront de loin la performance des jeunes joueurs qui auront leur chance face à la Serbie. Pour certains d'entre eux, la rencontre revêt bien plus d'enjeux qu'un amical de début de saison. 

Deschamps entretient encore la dynamique de groupe

Une fois n'est pas coutume, Didier Deschamps va utiliser tout son faisceau de joueurs pour apporter un message clair : tous font partie d'un noyau dur aux multiples facettes. Lors du Mondial brésilien, pour le dernier match de la phase de poules face à l'Équateur, le coach des Bleus avait déjà fait tourner en étant clair sur son postulat de départ. 

"Chacun doit se sentir important. Je n'ai pas de coiffeur dans mon équipe. Il y a un noyau dur mais on ne sait jamais ce qui peut se passer", avait-il alors lancé en conférence de presse. Face à une équipe qui n'a connu la défaite qu'une seule fois lors de ses cinq dernières sorties (0-1 face au Brésil), les jeunes joueurs qui auront la chance de démarrer devront prouver qu'ils peuvent à tout moment bousculer la hiérarchie établie. 

Une équipe remaniée

Loïc Rémy devrait occuper la pointe de l'attaque en lieu et place de Karim Benzema, tout comme Jérémy Mathieu et Bacary Sagna devraient être titularisés en défense. Mais ces changements semblent prévenir d'une certaine diplomatie avec les clubs qui apprécient, à quelques jours du début de la Ligue des champions, que les efforts de leurs joueurs soient ménagés autant que faire se peut. 

En revanche, Lucas Digne, qui prendra la place de Patrice Evra, Rémy Cabella, qui occupera le côté gauche et Morgan Schneiderlin, qui devrait de nouveau goûter aux joies de la titularisation, peuvent légitimement y voir une chance de mettre un doute dans l'esprit du sélectionneur. 

Cabella, Digne et Schneiderlin ont une carte à jouer

Annoncé comme le successeur de Patrice Evra, Lucas Digne peine à prendre la place de l'ex-mancunien comme il peine à s'imposer devant Maxwell au Paris Saint-Germain. En Serbie, le jeune joueur devra faire un match plein pour prouver qu'il se trouve en meilleure forme que son aîné. Alors que celui qui évolue désormais à la Juventus Turin ne sera très certainement pas autant sur le terrain qu'il ne l'était à Manchester, Lucas Digne a une double carte à jouer pour réellement s'imposer. 

De même, Yohan Cabaye, qui n'est pas au PSG l'indiscutable joueur qu'il était à Newcastle, sera très certainement aligné devant la défense au côté de Morgan Schneiderlin qui pourrait penser à lui prendre ce privilège. Plus en jambes que son homologue parisien, le milieu de Southampton sera une nouvelle fois titulaire et pourrait, en cas de bonne performance, coller à ce profil technique que Deschamps aime placer devant la charnière. 

Enfin, Rémy Cabella, qui a les faveurs du sélectionneur depuis ses premiers entraînements convaincants et sa première sélection, s'impose comme un concurrent logique à Antoine Griezmann. Auteur d'une prestation très moyenne face à l'Espagne, le néo-madrilène n'a pas encore pris la place laissée vacante par Franck Ribéry. Rémy Cabella, qui aura assurément autant de temps de jeu en Angleterre qu'il en avait à Montpellier, a les moyens de monter en grade, y compris chez les Bleus. 

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