Ranieri : "L'entraîneur, c'est comme un mari cocu, il est le dernier à savoir"
RÉACTION - Le coach italien de Monaco, dont l'avenir est incertain, a livré une conférence de presse tout en ironie et en décontraction jeudi 24 avril, à deux jours d'un déplacement à Ajaccio (35e journée de L1).
Claudio Ranieri sera-t-il encore l'entraîneur de Monaco la saison prochaine ? du club de la Principauté à l'issue de la saison 2012-2013, 2e du championnat cette saison derrière un PSG intouchable, l'Italien de 62 ans n'a pas encore la réponse à cette question.
Les rumeurs sur sa succession, elles, se multiplient ces dernières semaines. Dernier exemple en date : l'intérêt supposé des actionnaires russes de l'ASM pour un certain Zinédine Zidane, selon le quotidien L'Équipe.
C'est la première fois que les Russes ont une équipe. Ils connaissent mal comment se règlent les choses
Claudio Ranieri, entraîneur de Monaco
Pourtant, l'ancien entraîneur de Valence, Chelsea, la Juve, la Roma ou encore l'Inter Milan, semble serein. "Les rumeurs ? J'ai 62 ans, cela fait 30 ans que j'y réponds. Je suis habitué. À Monaco, une bonne connexion existe avec la direction. Les rumeurs ne sont pas la vérité", a-t-il rétorqué jeudi.
L'incertitude qui pèse sur son avenir ? "C'est la première fois que les Russes ont une équipe. Ils connaissent mal comment se règlent les choses. Quand on parle ensemble, tout va bien. J'ai lu qu'il y a des problèmes internes entre Italiens et Portugais. Ce n'est pas vrai".
Si Monaco veut continuer à gagner, je dois rester. Sinon, Monaco ne gagnera plus
Claudio Ranieri, entraîneur de Monaco
Un journaliste enchaîne en lui faisant remarquer que certains ne veulent plus le voir entraîner Monaco. Réponse, avec le sourire : "Peut-être.
Je ne sais pas. L'entraîneur, c'est comme un mari cocu. Il est le
dernier à savoir (...). Si Monaco veut continuer à gagner, je
dois rester. Sinon, Monaco ne gagnera plus (rires). Je ne sais pas si
mon avenir est décidé. Il peut encore dépendre de beaucoup de choses.
Tout est ouvert. Je suis tranquille et calme".
Pas prêt d'arrêter à entraîner
Le natif de Rome, "fier de la 2e place derrière le PSG", a ensuite expliqué que "quand on [lui] donne la possibilité de bien travailler, [il] travaille bien. Il est important de bien faire les choses. Il me reste un an de contrat. S'ils sont contents (les dirigeants monégasques, ndlr), je continue. S'ils ne sont pas contents, on change. Pas de problème. L'important, c'est le respect entre les deux parties. Je pense en donner et en recevoir".
Je ne répondrai pas à d'éventuelles offres. Monaco avant tout
Claudio Ranieri, entraîneur de Monaco
Mais s'il est finalement remplacé à Monaco, continuera-t-il à entraîner ? "C'est ma vie, répond-il du tac-au-tac. Je veux continuer. Mais je n'ai pas de contact. Je ne répondrai pas à d'éventuelles offres. Monaco avant tout". Puis, toujours mi-sérieux, mi-provocateur, il affirme que "si le président veut gagner la Ligue des champions, il la gagnera avec moi. Pour cela, il faut lutter et mettre de l'argent".
"Heureux d'entraîner, voir les médias évoquer les rumeurs", il conclut en assurant qu'il mettra un terme à sa carrière seulement "quand [il] sera fatigué (...) Je m'amuse ! Un mois sans football... Je fais quoi à la maison ? Ici, j'ai la pression, je suis bien (...). La pression, la Ligue des champions en serait une bonne". Pas sûr néanmoins que Dmitry Rybolovlev, le milliardaire russe qui préside Monaco, ne reçoive positivement le message.
