Déjà entendons-nous sur ce qui relève du ressenti, et des faits. Parce que dans les faits, pour l'instant, le PSG est toujours en capacité de réaliser ce qui serait un quadruplé historique championnat, Coupe de France, Coupe de la Ligue, et Ligue des champions. Le club reste en course dans toutes les compétitions, ce qui n'était pas le cas l'an passé à la même époque. Donc attention aux conclusions hâtives, même si, c'est vrai, ce PSG ne dégage pas la même sérénité cette saison sur la pelouse, mais parfois aussi en dehors, et il y a des raisons à cela.
Sur le terrain, à peu de choses près, c'est quasiment la même équipe, et c'est peut-être déjà le premier problème. Pour rester au plus haut niveau, il faut casser la routine qui s'installe très vite dans un groupe. Surprendre en interne et en externe. Les adversaires scrutent, décortiquent chaque détail et s'adaptent. D'où la nécessité d'injecter régulièrement du sang neuf.
Seulement, il y a une nouveauté cette saison avec l'instauration du fair-play financier. Terminé les dépenses à outrance, terminé la valse des millions et des nouvelles stars chaque été comme Cavani il y a un an et demi et évidemment Ibrahimovic ou Thiago Silva encore un an plus tôt. 50 millions d'euros, c'est l'enveloppe dont disposait le PSG, qui a tout misé sur le Brésilien David Luiz.
C'était un coup de poker. Le PSG a conclu l'affaire avant le Mondial et pensait récupérer la défense championne du monde à la rentrée. Mauvaise pioche. Ce sont des joueurs traumatisés par la raclée contre l'Allemagne qu'il a fallu remettre sur pied, en plus de la fatigue physique. Et là, ont commencé à survenir quelques erreurs de gestion avec par exemple, la blessure de Thiago Silva, que Laurent Blanc a fait rejouer trop tôt pour tenter de le relancer.
L’entraîneur Laurent Blanc, régulièrement dans l’œil du cyclone, a-t-il vraiment la situation en main ? Il n'est pas épargné par les critiques, c'est vrai, mais certaines sont justifiées. Concernant les blessures justement, il prend souvent des risques avec des joueurs diminués. Et puis il y a le quotidien des entraînements, répétitifs accusent certains, un peu "légers sur le plan physique" et tactique. Tous les grands entraîneurs ont un plan B. Des variantes de jeu que Laurent Blanc n'a pas dans sa panoplie. Et puis pour terminer, il y a l'homme, sa personnalité, facilement irritable, toujours en conflit avec la presse, d'où un climat de tension permanent qui finit par rejaillir sur l'équipe.
Là où le PSG peut encore nous surprendre, c'est dans sa capacité à se sublimer dans les grands matches. On l'a vu encore contre Barcelone à l'automne. Il y a de grands joueurs d'expérience dans cette équipe. Alors vieillissants c'est vrai, comme Zlatan, d'où aussi les blessures. Mais qui n'ont plus le luxe de pouvoir patienter. À 33 ans, ça devient un peu l'année où jamais. Donc ces joueurs sont dans la gestion permanente des efforts. Ils ont retenu la leçon de l'an passé.
Un début en fanfare ne sert à rien si c'est pour caler au printemps. Souvenez-vous du grand Lyon dans les années 2000, c'était aussi le défaut de cette équipe. Parfois, c'est dans le combat, dans l'agressivité que s'écrivent les plus belles pages du palmarès. À Marseille par exemple, on est bien placés pour savoir que c'est pas l'année où l'OM était le plus fort, qu'il a remporté la seule et unique Ligue des champions du foot français.
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