PSG : les supporters ultras sont-ils redevenus fréquentables ?

Déjà qualifié pour les 8es de finale de la Ligue des champions, le PSG a effectué un pas important vers la première place de son groupe en décrochant un match nul (2-2) sur la pelouse d'Arsenal, mercredi 23 novembre. Voilà pour l'aspect sportif. Côté fait divers, le procès de deux supporters devant la cour d'assises de Paris s'est ouvert au lendemain de cette rencontre. Ils sont jugés jusqu'au 30 novembre pour violences volontaires en réunion ayant entraîné la mort sans intention de la donner (crime passible de 20 ans de réclusion criminelle) en marge d'un match au Parc des Princes contre l'OM en février 2010.

Le drame avait conduit le club à interdire l'accès au stade à ses supporters les plus durs. Mais après six ans de purgatoire, la porte a commencé à s'ouvrir fin septembre. Des supporters dits "ultras" ont commencé à revenir au Parc des Princes, effectuant même des déplacements, à Bâle ou à Londres. La sécurité est-elle de retour au Paris Saint-Germain ? Les ultras sont-ils devenus fréquentables ? Est-ce que les choses se passent bien depuis quelques semaines ? Voici des premiers éléments de réponse. 

Pour l'instant aucun incident n'est à signaler. Le retour de ces supporters est de toute façon très encadré, très progressif : de 130 à 150 par match, maximum, et qui pour la plupart étaient déjà présents au stade ces derniers mois, mais de manière disséminée. La nouveauté, c'est qu'Ils peuvent à nouveau se regrouper dans une même tribune, à condition de montrer patte blanche. Il n'y a pas eu de reformation d'association type Boulogne Boys, mais la simple création d'un collectif, le CUP (Collectif ultras Paris). Tous ses adhérents sont connus du club, listés individuellement, après avoir signé une charte de bonne conduite interdisant le moindre comportement violent et toute manifestation d'ordre raciste, homophobe ou politique. 

Les anti-ultras estiment que le PSG joue avec le feu

S'il reste des anciens des tribunes Auteuil et Boulogne, aucun n'est interdit de stade. Ce sont des supporters identifiés sur des listes, que la Préfecture transmet un peu sous le manteau au service de sécurité du PSG. D'où quelques situations cocasses. Exemple : le président du CUP, principal interlocuteur du club au quotidien, est régulièrement refoulé à l'entrée du Parc des Princes. Il existe visiblement toujours une guerre d'influence, au sein du club mais aussi des autorités publiques. Les opposants au retour des ultras estiment ainsi que le PSG joue avec le feu et s'expose, tout ou tard, à un retour des violences.