Monaco-Lorient : les Monégasques recalés au "test lorientais"

Rentrés sur la pelouse de Louis II sur un air d'opéra chanté par Pavarotti, la Ligue 1 semblait avoir manqué aux joueurs de l'AS Monaco qui n'ont eu besoin que de quelques minutes pour comprendre pourquoi Lorient est une équipe plus que redoutée en début de saison. 

Bien mieux dans leurs intentions collectives, les Lorientais ont rapidement pris la mesure d'un entrejeu monégasque en grande difficulté lors de la première demi-heure. Dès la 9e minute, Vincent Aboubakar, fauché par Abdennour dans la surface de réparation, a transformé lui-même le penalty logiquement sifflé par Monsieur Buquet. 

Baptême compliqué pour Bakayoko

Il avait fait des étincelles lors du match face à Arsenal (victoire 1-0) la semaine passée, mais la réalité de la compétition officielle a quelque peu rattrapé le jeune Tiémoué Bakayoko. Emprunté au milieu de terrain, l'ancien rennais de 19 ans n'a pas su où se placer dans les phases sans ballon et n'est pas non plus parvenu à se projeter vers l'avant comme le lui indiquait son entraîneur Leonardo Jardim. 

À force de laisser des espaces et autant d'opportunités aux Merlus, le technicien portugais a rapidement réagi en sortant le jeune espoir pour faire rentrer Valère Germain et plus d'impact offensif. 

Monaco, rééquilibré mais pataud

Toujours en difficulté dans le jeu, les Monégasques ont quand même sorti la tête de l'eau en fin de première période puis au retour des vestiaires. Grâce à ses joueurs de côté, le club du Rocher a tenté de dynamiter une défense lorientaise qui a de moins en moins bien repoussé les assauts au fil des minutes. 

Parfaitement servi par Dimitar Berbatov, Yannick Ferreira Carasco, que l'on avait également vu plus percutant lors des matches amicaux, s'est retrouvé seul face à Lecomte. Inspiré sur sa sortie, le portier lorientais a dévié la frappe de l'attaquant belge qui a commencé a montrer quelques signes d'agacement. 

Falcao n'a pas suffit

Devenus largement dominateurs dans la dernière demi-heure, les Monégasques ont poussé mais se sont heurtés à Benjamin Lecomte. Le gardien merlu, déjà très en forme depuis le début de la rencontre, s'est montré irrésistible et intraitable sur ses sorties aériennes qui ont empêché Berbatov de faire parler toute sa palette. 

Exposée aux contres lorientais, la défense asémiste a peiné face à la vitesse des deux attaquants adverses qui ont su exploiter les quelques rares situations de la seconde période. Dépassé sur un grand pont réussit par Walid Mesloub, Ricardo Carvalho, déjà averti, s'est rendu coupable d'une vilaine obstruction qui lui a valu de retrouver le vestiaire un peu plus tôt que ses coéquipiers. 

Acculé depuis de nombreuses minutes, le collectif lorientais n'a pas profité de sa supériorité numérique et a continué de subir. Sans un Lecomte de feu, Berbatov aurait propulsé sa tête au fond des filets avant que Koné ne commette sur lui une faute contestable dans la surface de réparation, à l'origine de l'égalisation. Rentré en cours de jeu, Radamel falcao, le héro colombien des Monégasques, a envoyé le cuir en lucarne ne laissant aucune chance à l'ancien dijonais enfin battu. 

Totalement jeté à l'assaut de la défense adverse, l'AS Monaco a perdu à trop chercher la victoire. Sur un contre, Valentin Lavigne, lancé en profondeur du rond central, a remporté son face à face contre Subasic. D'un plat du pied assuré, le jeune joueur de 20 ans a ajusté le portier croate pour offrir la victoire aux siens. 

Finalement, après avoir été dominés puis rejoints au score en seconde période, les Merlus ont obtenu une victoire ô combien importante pour lancer leur saison.

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