Ligue 2 : une dizaine d'interpellations pour des soupçons de matches truqués

La ligue 2 s'est réveillée avec un certain mal de tête ce lundi 18 novembre. À Nîmes, Angers, Caen ou Dijon, des perquisitions et une dizaine d'interpellations ont été enregistrées parmi lesquelles plusieurs entraîneurs - dont un serait aujourd'hui sur les bancs de Ligue 1- mais aussi certains présidents de club comme Jean-François Fortin celui de Caen révèle Le Point. Certaines rencontres auraient-elles été arrangées pour permettre au Nîmes Olympique de se maintenir au deuxième niveau national ?

Le président de la Ligue de Football Professionnel, Frédéric Thiriez s'est exprimé ce mardi parlant "d'une affaire très grave pour le football français et pour la ligue (...) La corruption ou simple soupçon de corruption est un poison pour notre sport et pour le sport en général".

Trois matches suspectés

Trois matches feraient l'objet de vérifications des enquêteurs : Dijon-Nîmes (5,1, le 25 avril 2014), Angers-Nîmes (2-3, le 6 mai 2014) et l'avant-dernier match de la saison, Caen-Nîmes (1-1), match capital dans la course au maintient des Nîmois mais aussi pour la montée du Stade Malherbe de Caen en Ligue 1. Un résultat nul qui arrangeait tout le monde. 

C'est en tout cas, les soupçons du Service central des courses et des jeux de la Direction centrale de la police judiciaire. En octobre dernier, sept personnes avaient déjà été mises en examen pour abus de confiance, blanchiment en bande organisée, association de malfaiteurs, travail dissimulé et abus de biens sociaux dans l'affaire du cercle de jeux clandestins Cadet, à Paris.

L'actionnaire principal du Nîmes Olympique, Serge Kasparian, avait par ailleurs été écroué dans cette affaire. Selon des sources proches de l'enquête, il devrait quitter sa cellule de Fleury-Mérogis pour être entendu dans ces actes de "corruption active et passive".