Ligue 1 : le bilan de la saison en chiffres

La saison 2014-2015 du championnat de France de football a rendu son verdict, samedi 23 mai. Le Paris Saint-Germain a empoché le cinquième titre de son histoire et le troisième consécutif, Monaco a arraché la troisième place à un OM en souffrance depuis cinq mois, Évian, Metz et Lens ont été relégués en deuxième division. 

Tout au long de l'année, les destinées de 20 équipes se sont écrites. Sur les 538 joueurs qui ont foulé les pelouses de France, certains explosé à la face du monde quand d'autres décevaient, certains clubs ont réussi de grands coups quand d'autres voyaient leurs espoirs s'envoler. Retour en chiffres sur les faits marquants d'une saison palpitante jusqu'à la dernière minute. 

Le Parc des Princes imprenable

Paris a douté, Paris s'est inquiété, Paris a fait espérer Lyon, mais Paris est bien champion. Malgré un début de saison difficile et le poids de parcours réussis en Ligue des champions comme dans les coupes nationales, le PSG a finalement été sacré. Et derrière ce troisième hexagoal consécutif se cache un ingrédient d'une redoutable importable : l'incroyable solidité à domicile des Parisiens.  

Cette saison, Paris a fait montre d'une sérénité sans égal : avec 52 buts inscrits au Parc des Princes, aucune défaite et même 15 victoires en 19 rencontres disputées, les hommes de Laurent Blanc ont brillamment construit leur sacre sur la pelouse de la Porte d'Auteuil. 

Lacazette, la France qui marque

Si la formidable armada parisienne a dû attendre la 37e journée pour être sacrée, c'est sans aucun doute en partie grâce à lui. Cette saison, Alexandre Lacazette l'a survolée : élu meilleur joueur, régulièrement appelé en équipe de France et auteur de 27 réalisations, le jeune attaquant lyonnais a brillé tout au long de l'année. 

Pour preuve, le meilleur buteur du championnat est le premier Français à obtenir cette distinction honorifique depuis un certain Olivier Giroud, en 2012. Mieux encore, aucun tricolore n'avait autant marqué dans l'Hexagone depuis Jean-Pierre Papin, en 1992. À l'époque, JPP dominait même le classement pour la cinquième année consécutive.

Pour parvenir à une telle performance, Alexandre Lacazette a évidemment profité du talent de ses coéquipiers, Nabil Fékir en tête, mais aussi d'un talent indéniable à la finition puisqu'il affiche le meilleur ratio tirs/buts de tout le championnat. En moyenne, Alexandre Lacazette aura ainsi marqué tous les 3,56 tirs. Et si les mauvaises langues noteront qu'il a inscrit un nombre record de huit pénalties, son année n'en reste pas moins remarquable. 

Monaco, le voyage organisé

Comme un symbole, c'est en déplacement et sans avoir encaissé de but que l'AS Monaco a conclu sa très belle saison samedi soir. À Lorient, les hommes de Leonardo Jardim ont livré une partie solide sans être toujours transcendants, finissant par l'emporter (0-1) et ainsi remporter un ticket pour le tour préliminaire de la prochaine Ligue des champions. 

Une partie aux allures de copier-coller de la saison monégasque, faite de victoires à l'extérieur. Meilleure équipe de l'année dans ce domaine, l'ASM a ainsi gagné 12 de ses 19 déplacements cette saison, égalant ainsi un record du championnat. Les coéquipiers de Jérémy Toulalan ont même marqué 38 points loin du Rocher et fait preuve d'une incroyable solidité, terminant près d'une rencontre sur deux (9 sur 19) sans prendre de buts.

Bordeaux, la fin d'une histoire

Et si la saison monégasque s'est faite à l'extérieur, celle des Girondins est indissociable de sa base historique, son stade Chaban-Delmas ou Parc Lescure. Quitté pour une enceinte aussi esthétique que moderne, la vénérable enceinte aura accueilli les Bordelais pendant 77 ans, premier témoin de l'histoire d'un club historique du championnat de France. 

Et au cœur de cette fin de relation, c'est un homme qui s'est fait une place toute particulière : l'attaquant uruguayen Diego Rolan. Le numéro 9 du club au scapulaire aura ainsi inscrit le dernier des 2.211 buts girondins dans leur stade historique, mais aussi le premier dans le Nouveau Stade, inauguré ce 23 mai. Un homme de grands rendez-vous. 

Dimitri Payet, l'incontournable marseillais

L'histoire passionnelle que vit Marseille avec son Olympique aura encore été agrémentée d'épisodes savoureux cette saison. Avec Marcelo Bielsa sur le banc, les Phocéens ont longtemps fait peur au PSG, s'emparant du titre de champion d'automne avant de craquer en deuxième partie d'année. 

Mais si l'effectif a brillé par son irrégularité et ses trous d'air, un homme montré qu'il était capable du meilleur : Dimitri Payet. Inévitable relais du milieu de terrain marseillais, homme de base du jeu offensif prôné par El Loco, l'ancien nantais et lillois a réussi la bagatelle de 16 passes décisives, le deuxième plus haut total de l'histoire du championnat, à une petite unité de Marvin Martin en 2011. Au total, Payet aura été impliqué sur 24 buts marseillais. 

Guillaume Gillet, Marathon Man

Fort d'un joli CV outre-Quiévrain, notamment sous le prestigieux maillot d'Anderlecht, Guillaume Gillet est arrivé sur la pointe des pieds à Bastia l'été dernier, désireux de prouver sa valeur dans un championnat plus relevé. Pourtant, la saison n'aura pas été de tout repos pour des Bastiais souvent en difficulté et menacé jusqu'au bout de la saison par la relégation, malgré quelques coups d'éclat comme face à Paris. 

Au milieu de ce capharnaüm, Guillaume Gillet aura toutefois réussi à se faire une place, disputant un total de 3.350 minutes de Ligue 1, plus qu'aucun autre joueur de champ. Au terme des 38 journées, le milieu belge n'aura donc loupé que 70 minutes de jeu. À noter également que sept gardiens de buts n'ont, eux, pas manqué une seule minute de la saison en Ligue : Rémy Vercoutre (Caen), Vincent Enyeama (Lille), Anthony Lopes (Lyon), Steve Mandanda (Marseille), Benoît Costil (Rennes) et Stéphane Ruffier (Saint-Étienne).

Marco Verratti, la plaque tournante

Au moment de son recrutement pour dix millions d'euros, Marco Verratti avait fait lever quelques sourcils. D'un gabarit moyen, sans grande expérience, le milieu de terrain a pourtant réussi à s'imposer au sein de l’entre-jeu le plus dominant de l'Hexagone. Rayonnant, le petit Italien est même devenu cette saison le joueur à réussir le plus de passes, 2.653 pour être exact, une performance remarquable qui le place au sein du top 3 en Europe. 

Un chiffre qui symbolise aussi l'extraordinaire domination parisienne au milieu de terrain, et ce quelque soit l'adversaire. Malgré les blessures, ce sont ainsi Thiago Motta et Javier Pastore qui suivent Verratti dans ce classement. 

Imbula, dribbleur fou

Non, les ailiers ne sont pas les seuls à savoir dribbler. Si les compilations de fin de saison sont souvent bourrées de gestes décisifs des joueurs offensifs, des virevoltants Lucas, Pastore et autres Ferreira Carrasco, c'est bien un milieu axial et même plutôt défensif qui mène la Ligue 1 au nombre de dribbles réussis. 

Avec 110 dribbles réussis, Gianelli Imbula prouve que Marcelo Bielsa a bien fait de s'appuyer sur lui pour construire le jeu et la relance d'un OM parfois irrésistible. 

Pour Lorient, Lecomte est bon

Avec 50 buts encaissés et une attaque en berne comparée aux années précédentes, le FC Lorient a longtemps joué à se faire peur cette saison. Privés de leur mythique entraîneur, Christian Gourcuff, les Merlus ont même frôlé la relégation, une situation à laquelle il n'étaient plus franchement habitués depuis quelques années. 

Mais au cœur de ce marasme, plusieurs joueurs ont réussi à se mettre en évidence, à l'image bien sûr du Portugais Raphaël Guerreiro, mais aussi du portier Benjamin Lecomte. À 24 ans, le gardien breton a prouvé qu'il avait le potentiel pour prendre la suite de Fabien Audard, retiré des terrains ce 23 mai. La preuve : avec 131 arrêts, le Lorientais a dominé avec brio le classement de la spécialité. 

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