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Le football français est "en mode" survie
DÉCRYPTAGE - Le constat est limpide : la Ligue 1 n'attire plus. Hormis le PSG, les autres clubs ne parviennent même plus à conserver leurs meilleurs joueurs. Et les bilans, comptables et sportifs, ne sont guère brillants.
Le ballon officiel de la Ligue 1 pour la saison 2014-2015
Crédit : AFP/P.Pavani
125 millions d'euros investis sur le marché des transferts par les clubs français cet été ; on est loin, très loin, du milliard allongé par les clubs anglais. Falcao, James Rodriguez, Valbuena, Kalou, Gomis,... : l'exode a été massif depuis le mois de juin. L'agent de joueurs Frédéric Guerra ne le cache pas : il n'a pas passé un bon été. "Effectivement, oui, la situation est très inquiétante, juge-t-il. Les clubs français ont de moins en moins d'argent. La bulle qu'était le football pendant des années a été atteinte par le cancer qu'est la crise".
Des clubs qui ont plus de difficultés économiques, de toute évidence
Vincent Chaudel, économiste du sport
Le football français est donc entré "en mode" survie. Le PSG et Monaco ont été gênés par le fair-play financier, beaucoup d'autres clubs par la taxe sur les hauts revenus. Pour Vincent Chaudel, économiste du sport, "la taxe à 75% est un facteur aggravant (taxe imposée aux entreprises versant à des salariés une rémunération annuelle supérieure à un million d’euros, ndlr). Quand vous ajoutez cela à une situation économique dans le pays qui est plus tendue, vous avez des sponsors qui suivent moins, une dynamique populaire moins importante. À ce moment là, vous avez des clubs qui ont plus de difficultés économiques, de toute évidence".
Si rien ne venait à se produire, il y aurait forcément des réactions
Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF
Asphyxiés par les charges, les clubs réclament des aménagements et pourraient de nouveau brandir leurs menaces de grève. Leur président, Jean-Pierre Louvel, l'assure : "Si rien ne venait à se produire, il y aurait forcément des réactions qui devront être fortes et appropriées par rapport à une situation qui devient invivable pour les clubs". Pour le football français, descendu à la 7e place à l'indice UEFA, il y a urgence.
